CAC 40 : des résultats 2012 en recul

Ecrit par : Stéphane van Huffel

Conseiller en gestion de patrimoine

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Les entreprises du CAC 40, l’indice phare de la bourse de Paris qui regroupe les quarante plus grosses entreprises françaises en termes de capitalisation boursière ont elles aussi souffert de la crise économique en 2012. Au cours de l’année écoulée, les bénéfices cumulés de ces quarante sociétés ont chuté d’environ 28%, passant de 73.5 à 53.2 milliards d’euros. Mais alors, quelles en sont les raisons et que laisse présager 2013 pour nos stars de la bourse ?

Une année 2012 difficile…

Après des résultats 2011 en baisse pour les entreprises du CAC 40, la tendance s’est poursuivie et s’est même accentuée en 2012. Alors que cette diminution n’était « que de 9% » en 2011, elle a atteint 28% l’an dernier, soit l’équivalent de 20.3 milliards d’euros de bénéfices en moins sur l’année. A noter aussi que pour 2012, davantage de secteurs sont concernés, contrairement à l’année passée pour laquelle les valeurs bancaires étaient les principales responsables de cette baisse des profits.

Pour expliquer cela, deux raisons notables : d’une part les faibles performances opérationnelles des entreprises et d’autre part des dépréciations d’actifs que nous avons vu se multiplier tout au long de l’année dernière (et encore actuellement).

Cette récente multiplication des opérations de dépréciations d’actifs s’explique par le fait que beaucoup d’entreprises n’ont pas répercuté immédiatement la baisse de valeur de leurs actifs dans leurs comptes à la suite de la crise de 2008.

Elles ont préféré attendre en pensant que ceux-ci se réapprécieraient à nouveau dans un contexte économique plus favorable, seulement cette situation ne s’est pour le moment pas présenté. Ainsi, afin de retrouver une cohérence entre valeurs de marché et actifs nets comptables, de nombreux groupes cotés ont du procéder à ces fameuses dépréciations d’actifs. Pour exemple, fin janvier, le Crédit Agricole annonçait 2.67 milliards d’euros d’écarts d’acquisitions suivi la semaine suivante par PSA qui faisait part d’une dépréciation d’un montant de 4.7 milliards d’euros.

A côté de cela, le chiffre d’affaires cumulé du groupe (les 40 entreprises constitutives du CAC 40) a augmenté sur l’année d’un timide 4%, reflétant une situation morose en France pour les entreprises qui n’ont cessé au cours du second trimestre de présenter des révisions à la baisse des anticipations de résultats.

Attention cependant à ne pas généraliser. En effet, tous les secteurs ne sont pas touchés également par la crise : le luxe, les entreprises technologiques ou liées à la consommation à l’international sont très peu impactées par le contexte actuel, alors que l’automobile ou le secteur de la bancassurance vivent des heures bien difficiles.

...et des perspectives mitigées pour 2013

Qu’en sera-t-il cette année ? Tout laisse à penser que 2013 sera aussi une période compliquée pour nos grandes entreprises.

Tout d’abord, on peut présager que les entreprises vont conserver un niveau de liquidités assez élevé dans le but de se protéger en cas de nouvelles mauvaises surprises, et cela risquera donc d’impacter mécaniquement leurs potentiels investissements (on se souvient de 2008, lorsque les entreprises rencontraient de grandes difficultés pour réunir la trésorerie nécessaire à leur activité).

Ensuite, étant donné que les entreprises ont déjà effectué de nombreuses réductions de coûts au cours des dernières années, il risque de leur être difficile d’améliorer davantage leurs marges opérationnelles à travers ce levier la.

Concernant les préoccupations majeures des grandes entreprises pour l’année, elles sont diverses : la première d’entre elles est les contraintes fiscales et sociales car les hausses d’impôts des derniers mois ont impacté les grands groupes qui revoient donc à la baisse leurs perspectives d’embauche en France.

La seconde concerne la poursuite du ralentissement économique tant en France qu’à l’international qui va continuer à peser sur la croissance des entreprises.

Le taux de change euro/dollar est lui aussi au cœur des préoccupations car la plupart des entreprises du groupe exerce des activités à l’étranger (hors zone Euro) et doit donc tenir compte de l’évolution de la parité entre ces deux monnaies.

Enfin, les dirigeants sont inquiets par les coûts de production trop élevés qui pèsent lourdement sur les résultats des sociétés.

En résumé...

Mis bout à bout, ces différents facteurs provoquent une défiance des entreprises vis-à-vis de l’économie française, et peu d’entre elles comptent augmenter leurs investissements dans l’hexagone cette année. Il semblerait donc que l’année 2013 se dessine dans la continuité de 2012, dans l’attente d’un espoir de reprise au second semestre.

Cependant, avec une très probable reprise économique en Chine et la continuité de la croissance en Amérique latine, une des pistes sur laquelle les entreprises pourraient s’engager serait la croissance externe, à condition bien entendu qu’elle soit de taille raisonnable et exposée à ces marchés en forte croissance.

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A propos de l'auteur

Stéphane van Huffel, Conseiller en gestion de patrimoine

Avis des clients de Stéphane :

Stéphane van Huffel débute sa carrière au sein de la branche d’investissement immobilier d'un grand promoteur français dans les fonctions opérationnelles et commerciales. Il évolue ensuite, toujours au sein du même groupe, vers un poste d'encadrement puis de directeur régional où il est chargé d'animer et d'encadrer cinq cabinets en France.

Son expérience confirmée de la fiscalité et de l'immobilier l'amène à créer son propre cabinet : Wast & Van en 2005 puis fonde netinvestissement avec son associé Karl Toussaint du Wast. Il est également co-fondateur du tour de France de l’immobilier et du baromètre des placements. Stéphane intervient régulièrement en tant qu’expert auprès de nombreux média français.

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Le 2022-07-25 15:00:39 par Philippe R.
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