Institué en 1987, le CAC 40 (dont l'anagramme signifie Cotation Assisté en Continue) est l'indice de référence de la Bourse de Paris. Composé de 40 valeurs d'entreprises françaises représentants l'ensemble des secteurs d'activité parmi les 100 entreprises considérés comme étant les plus fortes capitalisation, cet indice est entré en vigueur le 15 juin 1988. Chaque entreprise a un poids déterminé par rapport à sa capitalisation sur NYSE EURONEXT.
A sa création, le CAC 40 démarrait à 1000 points de base, et à ce jour il affiche 4186 points, calés sur la valeur des actions. Mais aujourd'hui, la méthode de détermination de la valeur du CAC 40 doit être modifiée afin d'intégrer les dividendes distribuées.
Pour quelles raisons doit-on intégrer les dividendes distribuées ? Nous allons voir quels sont les faiblesses de la méthodologie actuelle pour mettre en lumière les avantages de la nouvelle méthodologie.
Le CAC 40 parfois utilisé par les professionnels pour faire parler les chiffres
Cet indice sert à de nombreux professionnels pour faire parler les chiffres en leur faveur. En effet, le CAC 40 sert de supports à divers fonds communs de placement, SICAV, contrats à terme et autres produits dérivés.
Ces gestionnaires arrivent par différents mécanismes à montrer que la valeur de leur portefeuille a « SURPERFORME » par rapport à l'indice du CAC 40, ce qui leur permet personnellement d'obtenir pour la plupart une meilleure rémunération en fonction de l'excédent qu'ils obtiennent par rapport à la performance d'un indice donné et de « démontrer » à leurs clients leurs qualités de bons gestionnaires.
Mais voilà, l'un de ces mécanismes consiste simplement à réinvestir les dividendes, leurs permettant de gonfler l'écart.
Une nouvelle méthodologie pour déterminer la valeur du CAC 40 pour plus de fiabilité et de confiance
En tenant compte des dividendes réinjectées dans les portefeuilles, la valeur du CAC 40 devrait passer de 4186 points à environ 8000 points, mais si nous tenons compte de la fiscalité et des prélèvements sociaux, il est plus précis d'indiquer environ 7200 points.
Conséquences ? Le CAC 40 avec la méthodologie « classique » sur une période des 5 dernières années termine dans le rouge avec un écart moyen (par rapport aux portefeuilles) de 4,5%, alors que le CAC 40 « nouvelle méthode » qui inclus les dividendes montrera une progression de 3,8% par an. Cela laisse donc présager qu'il sera plus difficile à battre pour les professionnels, et que leurs clients pourront mieux évaluer la qualité de leurs prestations.
Pour une meilleure possibilité de comparaison des indices : nous le savons, n'est comparable que ce qui est comparable. L'indice DAX de Francfort pouvait difficilement se comparer au CAC 40, car le DAX intégrait déjà les dividendes, ce qui avait pour conséquence de montrer que les 40 entreprises françaises du CAC progressaient moins bien que les entreprises allemandes. Mais avec la nouvelle méthode, les 40 entreprises françaises surpassent sensiblement les entreprises du DAX.
Conclusion
Le CAC 40 se met simplement au diapason de la très large majorité des indices existants (+400 rien qu'en Europe). Ce qui permet plus de clarté et de visibilité de la part des clients de portefeuilles et investisseurs, pour des mesures et des comparaisons de performances beaucoup plus sincères.
Mais, notons qu'il existera toujours d'autres moyens pour les gérants de portefeuille de faire parler des chiffres, simplement en commandant par exemple à l'agence S&P de concevoir un nouvel indice « sans réintégration des dividendes » afin de montrer la SURPERFORMANCE de leurs portefeuilles avec une rentabilité plancher. Alors pensez à étudier les rapports de gestion et à vérifier l'indice de comparaison présenté dans ces rapports.
"Très bon contact avec mon conseiller et des propositions de placements en phase avec ma stratégie d'investissement ainsi qu'au niveau de ma prise de risque acceptable. L'avenir me dira si les propositions étaient judicieuses"