Rothschild & Co Asset Management annonce 96% des encours de ses fonds ouverts classés en articles 8 et 9 (SFDR)

Le 10 Mars 2021, Rothschild annonce que 96% de ses encours sont classés en article 8 et 9 du SFDR le jour de son entrée en application. Mais qu’est-ce que le SFDR (Sustainable Finance Disclosure Regulation) ? Ce tout nouveau règlement a pour objectif de donner plus de transparence en ce qui concerne la responsabilité environnementale et sociale dans les marchés financiers. En d’autres termes, la fourniture d’information sur la durabilité des produits financiers va être accrue. Le SFDR va donc permettre de corréler les documents commerciaux de ces produits avec la réalité des pratiques et ainsi s’assurer de pouvoir comparer plus facilement ces produits pour orienter les investisseurs vers des classes d’actifs plus responsables.

Les sociétés de gestion, sociétés d’investissement, et les conseillers financiers sont concernés par ce règlement, mais aussi tous les produits. En effet, les produits sont classés selon 3 catégories :

• Article 6 (produits « gris ») : l’actif n’a aucun objectif de durabilité ou bien prend en compte en partie les critères ESG (Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance) dans ces investissements.
• Article 8 (produits « vert clair ») : le fonds intègre des caractéristiques environnementales et sociales quand bien même ce n’est pas le point central du produit. Dans cette catégorie, le fonds peut faire la promotion de ces caractéristiques.
• Article 9 (produits « verts foncés ») : dans cette catégorie, sont classés les produits qui ont comme objectif principal l’investissement durable et qui ont une vraie approche en ce sens.

Le rôle des sociétés de gestion est de classer leurs produits dans ces différents articles du règlement Sustainable Finance Disclosure Regulation et par la suite d’appliquer les exigences de transparence qui découlent de ce règlement.

Toutefois, le SFDR a aussi un impact sur les entités. En effet, il encadre la publication des contenus des produits, mais pas seulement. L’article 3 permet de se rendre compte de la politique de gestion des risques de durabilité d’une entité (« condition environnementale ou sociale d’un investissement qui génère un risque de perte sur celui-ci »). L’article 4, informe avec plus de précisions sur l’incidence négative (« impact d’une décision d’investissement sur l’environnement ou sur les aspects sociaux ») des facteurs de durabilité. L’article 5 défini lui, si l’entité intègre des risques de durabilité dans la politique de rémunération.

Pour résumer, dans ce nouveau règlement, vous avez plusieurs articles. Les articles 3 à 5 visent les entités (banques, assurances, conseillers financiers, sociétés de gestion), tandis que les articles 6 à 9 visent plutôt les produits proposés par ces entités. De manière générale, l’objectif est d’avoir plus de transparence pour les consommateurs. En effet, sur le plan du développement durable, vous bénéficiez d’informations accrues, et cela permet de se rendre compte de l’effort réalisé par les sociétés et les fonds dans des domaines qui sont d’une importance grandissante. Selon ce nouveau règlement, la quasi-totalité des fonds Rothschild participe à l’investissement durable.