Prévoyant un retour certain de l’inflation dans les mois à venir, la Réserve Fédérale Américaine a déclaré mercredi dernier qu’elle procéderait à une hausse de la location de l’argent à partir de mars. Entrainant dans son sillage les taux européens, la baisse du soutien des banques centrales générera une hausse globale des coûts de financement, au détriment des taux obligataires qui verront leurs valeurs diminuer. Cet épisode inflationniste résulte d’événements macroéconomiques se traduisant par une croissance mondiale.
Un retour à la normale
Nous y sommes, enfin ! Après 15 ans d’attente, la croissance mondiale repart et permet aux banques centrales de se libérer de cette politique monétaire exceptionnellement mise en œuvre suite à la crise des subprimes. De par leurs interventions, principalement accès sur le quantitative easing, les banques centrales avaient noyé les taux à des niveaux record.
Ainsi, se retirant de façon progressive des marchés, les taux devraient rejoindre graduellement leurs niveaux habituels. Si une agitation se fait ressentir, cette hausse de taux est caractérisée comme un signe de bonne santé de l’économie.
Illustré ces dernières années par des situations originales avec l’apparition de taux négatifs sur les marchés, ce retour à la normale de la part des banques centrales conduira les économies à fonctionner de façon ordinaire.
Une situation délicate sur les dettes
Initiés à se financer de façon favorable et parfois même à taux négatifs, les États ayant pour habitude de combler leurs déficits par l’emprunt verront le poids de leurs dettes grossir progressivement. Avec 185 milliards d’euros collectés annuellement sur les marchés, la France fait partie des pays les plus emprunteurs du monde. Plus explicitement, une légère hausse sur les marchés coûtera plusieurs milliards d’euros supplémentaires aux États. De la même manière, les entreprises se verront confrontées à ce problème. Quand les obligations arriveront à échéance, la hausse des taux risquera de compliquer leurs refinancements.
Une réaction immédiate
Ce mardi, la crainte de remontée des taux a drastiquement fait chuter la bourse de Paris de 3,43% à l’ouverture, après la chute de Wall Street la veille. Ce mouvement de panique incarne bien la crainte des investisseurs face à l’annonce d’une hausse des taux sur les marchés, illustré dans cet article.
Conclusion
Il faudra attendre le 15 mars prochain pour voir la Fed (banque centrale américaine) annoncer une nouvelle hausse des taux directeurs. Signe d’une amélioration de la santé de l’économie, ce resserrement monétaires ne sera pas sans impact sur l’économie.
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