Amundi qui est née en 2010 du rapprochement entre la Société Générale Asset Management et du Crédit Agricole Asset Management vient d’atteindre son objectif annuel de collecte avec un trimestre d’avance sur ses objectifs. Comment dans une situation de marché tendue, la société Amundi arrive t-elle à être attractive ?
La société de gestion qui tire son épingle du jeu dans un contexte d’incertitude
Après un début d’année remplie d’incertitudes sur les marchés financiers, le gérant d’actif français réalise une belle année tant en collecte (39,1 milliards d’euros durant les 3 premiers trimestres 2016) qu’en terme de résultats avec une hausse de 14,2% de son bénéfice net au troisième trimestre. De très bonnes performances, comme le souligne Yves Perrier, le Directeur Général « puisque nous sommes toujours dans un environnement de marché qui reste marqué par une forte aversion au risque des clients ».
La barre historique de 1 000 milliards d’actifs sous gestion est passée
Bien que loin derrière la société de gestion américaine BlackRock qui a outre-Atlantique dépassé les 5 000 milliards d’actifs sous gestion cette année, Amundi affiche des chiffres historiques. La société française, qui est entrée en bourse l’année passée, a réalisé une progression de 5,3% sur 9 mois de son bénéfice, soit près de 415 millions d’euros. La stratégie mise en place pour accompagner une croissance, une inflation et des taux d’intérêt faibles permet à Amundi de sortir du lot. Son expansion externe passe aussi par l’acquisition début septembre de la société de gestion irlandaise Kleinwort Benson Investors qui possède près de 9 milliards d’euros d’actifs sous gestion.
Un secteur en pleine évolution
Les récents rapprochements de gestionnaires d’actifs, comme la fusion entre la société de gestion américaine Janus Capital et le gestionnaire anglais Henderson GI qui est lui coté au FTSE 250 Index (Financial Times Stock Exchange Index) montre que le secteur est dynamique et est en pleine mutation. C’est pourquoi les grandes sociétés de gestion mondiales tentent d’augmenter leurs portefeuilles par l’acquisition externe d’autres gérants d’actifs. Amundi a de son coté montré un intérêt certain pour le rachat de Pioneer Investments sans avoir à ce jour fait d’offre ferme, tout comme pour la filiale de gestion d’actifs UniCredit en Italie. Cette dernière sera confirmée après le referendum constitutionnel italien du 4 décembre qui reste source d’incertitude.
Conclusion
En définitif les stratégies d’acquisition et d’expansion mises en place par Amundi depuis son entrée en bourse l’année passée, commencent à payer dans un contexte de situation de marché complexe. En bourse, son titre résiste mieux que ses concurrents et progresse de 3,4% depuis janvier 2016 en attendant de voir si cette stratégie sera payante sur le long terme..
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