Rassemblés à Malte, les ministres européens des finances ont déclaré qu’ils utiliseraient dorénavant une feuille de route commune afin de lever le doute sur les prêts douteux dont l »encours s‘élève à 1 000 milliards d’euros.
1000 milliards d’euros de crédits impayés
Les pays membres de l’Union Européenne font beaucoup d’effort pour se débarrasser de leurs créances douteuses, néanmoins leur poids reste considérable et ralentit la reprise économique du vieux continent dans son ensemble. Depuis au moins trois mois, l’encours des crédits impayés s’élève à 1 000 milliards d’euros, soit 5,4% du total des prêts bancaires en Europe d’après un document de la présidence maltaise du Conseil européen.
Réuni vendredi dernier, les ministres européens des finances ont pris acte de cette situation et se sont engagés dans une stratégie européenne pour coordonner et soutenir le travail des Etats. Pour eux, c’est la seule façon de s’assurer que la croissance continue et s’amplifie en Europe.
Opter pour un capital libéré
« Si nous n'accélérons pas le nettoyage des bilans bancaires, apurer le stock de ces créances prendra encore dix ans », a annoncé vendredi dernier Valdis Dombrovskis, vice-président de la commission chargée de la stabilité financière, des services financiers et de l'Union des marchés de capitaux. « A l'inverse, le capital libéré par un règlement rapide de ce problème permettrait de produire 500 milliards d'euros de prêts supplémentaires au cours des prochaines années, en particulier dans les pays européens qui en ont le plus besoin », a-t-il estimé.
Une feuille de route prévue en juin
D’après Valdis Dombrovskis, certaines mesures sont essentielles, particulièrement l’harmonisation des droits de la faillite dans l’UE et l’essor de marchés secondaires. La création de structures de cantonnement sur le fondement d'un standard européen devrait aussi être encouragée. Un groupe technique au sein du Conseil de stabilité financière doit donc établir d'ici l'été prochain une feuille de route.
Conclusion
Depuis des mois, les autorités européennes pressaient les ministres européens des finances à propos du poids des créances douteuses des banques. En décembre 2016, la EBA a de nouveau averti les Etats membres des risques après qu’en juillet Mario Draghi, président de la BCE, ait souligné que « le problème que nous allons désormais devoir résoudre est celui de leur faible rentabilité, pas celui de leur solvabilité ».
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