Quelles sont les motivations des Français qui font (ou ont fait) le choix de l’investissement immobilier locatif ? C’est pour répondre à cette question que le Crédit Foncier a mené une enquête très intéressante, dont nous vous livrons les principaux enseignements. Quel est donc le profil type de « l’investisseur immobilier locatif » ? Quel type de bien achète-t-il et où ? Comment le finance-t-il ?
Profil de l’investisseur immobilier ?
Selon l’étude menée entre 2010 et 2015, l’âge moyen des investisseurs est d’environ 45 ans. Dans le détail, plus de 7 investisseurs sur 10 ont plus de 40 ans : 38% ont entre 40 et 50 ans et 34% plus de 50%. Tandis que seulement 4% ont moins de 30 ans.
Concernant le revenu annuel de notre investisseur type, la médiane se situe à 67.500€, mais il existe (logiquement) de fortes disparités selon les régions : quand elle se situe à plus de 74.000€ en Île de France, elle n’est « que » de 65.000€ en PACA. Un point intéressant est à noter : environ 1/3 des investisseurs ont un revenu mensuel inférieur à 3500€.
Autre enseignement de l’étude : les investisseurs vivent en général en couple (à 74%), qu’ils soient mariés, pacsés ou en union libre. A noter que 17% (seulement) sont célibataires.
Investissement locatif : combien, où et quoi ?
Pour le type de bien privilégié par les investisseurs, le constat est sans appel : plus de 9 personnes sur 10 choisissent d’investir dans un appartement et principalement dans des petites surfaces (en moyenne 2 pièces pour 42m²). Dans le détail, 20% environ investissement dans un studio, 40% dans un 2 pièces, 30% dans un 3 pièces ou plus. 10% environ préfèrent investir dans une maison.
Le prix d’achat médian d’un bien locatif s’élève à 160 000€. Ce coût est relativement stable depuis 4 ans puisqu’il oscille entre 159 000€ et 166 000€ selon les années. A noter que l’on constate une augmentation des investissements dont le coût global est inférieur à 100 000€ (24% contre 19% en 2014).
Pour la localisation, l’étude faire ressortir une donnée très intéressante : il existe 2 zones bien marquées en ce qui concerne l’investissement locatif :
- 6 régions concentrent près de 80% des investissements : IDF, PACA, Aquitaine, Midi-Pyrénées, Rhône-Alpes et Languedoc Roussillon.
- Le reste de la France représente un peu plus de 20% des investissements
Le choix des investisseurs se tournent principalement vers l’Île de France (20,5%) et le sud-ouest : Midi-Pyrénées (15,4%) et Aquitaine (11,5%). Ces 3 régions voient leur part sensiblement augmenter entre 2010 et 2015.

Le lieu d’investissement est également sensiblement différent en fonction du type de bien (neuf ou ancien). Un investissement dans le neuf s’effectue à 70% environ dans un endroit éloigné du lieu d’habitation de l’investisseur. Alors qu’au contraire, un investissement dans l’ancien s’effectuera à proximité de son domicile.
Le financement de l’opération
Concernant le financement, l’étude montre que la quasi intégralité du coût de l’investissement est financée à crédit (154 000€ sur l’investissement médian à 160 000€). Les taux de crédit historiquement bas ne sont bien évidemment pas étrangers à cela. L’investissement locatif sans apport représente 65% de l’ensemble des demandes.
La durée moyenne des investissements repasse sous la barre des 20 ans (19 ans et 6 mois exactement), alors qu’elle était de 20 ans et 6 mois en 2010. Encore une fois, les taux très avantageux proposés par les banques depuis 2 ans semblent jouer un rôle facilitateur.
Conclusion
Selon l’étude, plus de la moitié des personnes interrogées (57%) souhaitent investir leur argent dans l’immobilier, bien devant l’assurance-vie (24%), l’épargne sécurisée (14%) et dans les marchés financiers (10%). Leurs principales motivations : réduire leurs impôts, préparer leur retraite, se constituer un patrimoine ou transmettre un bien à leurs enfants. Pour finir, l’étude a montré que près de 80% des investisseurs se déclarent satisfaits de leur opération.
"Très bon contact avec mon conseiller et des propositions de placements en phase avec ma stratégie d'investissement ainsi qu'au niveau de ma prise de risque acceptable. L'avenir me dira si les propositions étaient judicieuses"