Suite aux rumeurs d’une remise à plat de la manière dont les banques traitent le « risque de taux », c'est-à-dire l’impact que peut avoir sur le bilan d’une banque une hausse ou une baisse importante des taux d’intérêt, les représentants des banques françaises, allemandes, belges et japonaises ont écrit au Comité de Bâle pour défendre l’actuel crédit immobilier à taux fixe.
Une nouvelle source d’inquiétudes pour les banques
Selon les cinq fédérations bancaires, une nouvelle approche du crédit à taux fixe pourrait « mettre en danger la capacité des banques à octroyer des crédits immobiliers à taux fixe, alors que cette pratique a été source de résilience pour les banques au cours de la dernière crise ».
Afin de défendre leurs intérêts ces dernières ont adressé une lettre au Comité de Bâle, qui est le lieu où sont prises les principales décisions relatives au secteur bancaire.
Plus précisément, ce comité est chargé de renforcer la solidité du système financier mondial ainsi que l’efficacité du contrôle et de la coopération entre les organismes chargés de la régulation bancaire.
Révision du crédit à taux fixe
Même si le travail de réflexion n’est encore que préliminaire, le Comité a fait part de sa volonté de revoir la manière dont les taux de crédit sont élaborés. Ce qui, selon les banques, conduirait à un régime du crédit immobilier plus stricte.
Plus précisément, il s’agirait de mettre en place une règle commune à laquelle toutes les banques seraient soumises. Plus précisément, une ligne que toutes les banques devraient suivre, ces dernières ne pouvant plus faire valoir leurs propres réserves.
Selon les professionnels du secteur, une telle modification pourrait avoir un impact important sur le taux et conduire à une hausse de ces derniers.
Le Comité de Bâle a également envisagé la possibilité de relancer le crédit immobilier à taux variable, où le risque de variation du taux est porté à l’emprunteur.
Conclusion
Source d’inquiétudes pour les principales fédérations bancaires, l’annonce d’une telle modification n’est pas passée inaperçue. En effet, dans un contexte de stagnation du secteur immobilier, la relative faiblesse des taux d’emprunt est l’unique source poussant les contribuables à investir. Relevant encore du stade de la réflexion, il reste quelques mois aux contribuables pour emprunter à des taux relativement bas, même si cela ne pourrait pas durer.
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