Les six principaux groupes bancaires français montrent une rentabilité record avec 23,5 milliards de profits cumulés depuis la crise économique de 2008. Ces groupes ont su sortir du lot grâce à un modèle diversifié, à une exposition minime aux risques et à la concentration du marché.
Bilan des banques européennes en 2016
Pendant sa campagne présidentielle en 2012, François Hollande avait communiqué sur son envie de mettre au pas les acteurs de la finance afin qu’ils financent la seule économie réelle. Aujourd’hui, les banques françaises se portent très bien. En effet, les six principaux groupes français ont accumulé 23,5 milliards d’euros de profits cumulés, dépassant leur résultat de 2015. Le bilan des banques européennes n’est pas aussi glorieux car elles ont dû faire face aux lourdes restructurations qui sont toujours en cours comme chez Deutsche Bank, UniCredit, RBS ou encore Credit Suisse.
Néanmoins, les banques françaises ont généré moins de profit que le seul JP Morgan en 2016.
Les avantages des coups durs
Les banques françaises n’ont pas toujours rayonné. En effet, l’affaire Kerviel concernant la Société Générale a été un coup dur ainsi que l’amende américaine de 8,9 milliards de dollars pour la BNP Paribas suite aux embargos américains. Mais ces évènements ont eu des effets positifs car la Société Générale s’est engagée à effectuer une restructuration des activités de banque d’investissement suite à l’affaire. Cet électrochoc a permis à la BNP Paribas et au Crédit Agricole de suivre le mouvement.
Le modèle économique des banques françaises a aussi eu des effets immanents qui se sont révélés précieux en période de taux très bas. Elles affichent des modèles de revenus très variés qui les aident à tenir lors de coup dur.
Un marché français stable
La réussite de ce modèle est liée essentiellement à la concentration du marché. En 2009, le regroupement des banques s’est accentué avec l’union des Caisses d’Epargne et des Banques Populaire. Aujourd’hui, les cinq principales banques françaises détiennent 81% du marché contrairement à l’Allemagne, où les cinq premières banques possèdent 32% des actifs du secteur. Les groupes français consolident petit à petit leurs positions dans leurs domaines de prédilections.
Conclusion
Aujourd’hui, les grandes banques françaises ne désirent plus fusionner entre elles. La crise économique de 2008 et les pare-feu mis en place les en dissuadent. De plus, l’une après l’une les banques ont décidé de se digitaliser pour faire face à la concurrence et toucher une nouvelle clientèle.
"le service client est très agréable et montre une grande patience pour les novices; les frais d'entrée sont restreints, ce qui est très appréciables"