Cédric Decoeur : Pour commencer, qu’est-ce exactement que la défiscalisation ?
Stéphane van Huffel : Vous avez deux choses assez simples que nous expliquons à nos clients. Vous pouvez soit défiscaliser des revenus, c’est-à-dire que vous vous créez des revenus (du capital, de l’immobilier, du financier, etc.) qui n’est pas fiscalisé. Ici on va donc chercher à créer un revenu net. Soit vous pouvez défiscaliser directement en ayant un avantage fiscal type réduction ou déduction d’impôt parce que vous investissez dans un placement spécifique. La défiscalisation englobe ces deux cas et il faut bien faire la distinction car ce sont deux choses très différentes.
CD : A quoi ça sert la défiscalisation ?
SVH : J’adore expliquer cela à mes clients. Contrairement à ce que l’on croit, la défiscalisation, la fameuse niche fiscale, n’a pas été prévue par le législateur pour enrichir de façon « éhontée » les investisseurs. Avant tout, la défiscalisation sert à vous pousser à « passer à l’acte ». C’est une incitation à prendre un risque ou à faire un investissement que vous ne feriez pas sans cette incitation. C’est très important de le rappeler. La défiscalisation n‘est pas une opportunité qui va faire de vous quelqu’un de très riche.
netinvestissement vous recommande :
Qu'est-ce que le dispositif Pinel ?

CD : Est-ce forcément rentable ?
SVH : Je vois cela comme une sorte de prime de risques. Il y a automatiquement dans la défiscalisation un levier de rendement supplémentaire à gagner. Prenez n’importe quel type d’investissement qui n’est pas fiscalisé en visant par exemple un rendement de 2,5% avec un risque assez sécurisé. Avec la défiscalisation, si vous prenez un petit peu plus de risque on va vous offrir une carotte fiscale pour obtenir 3% voire 3,5% mais en vous exposant un petit peu plus. C’est une sorte de prime de risques qui doit être utilisée raisonnablement.
Défiscalisation : les pièges à éviter ?
- Penser « carotte fiscale » uniquement
- Être trop concentré sur sa propre fiscalité
- En faire un moyen de pression
CD : Quand on voit ces fameux produits estampillés « défiscalisation », est-ce que cela signifie que l’on doit être plus prudent ou sélectif ? Et plus scrupuleux dans l’étude du placement ?
SVH : Forcément. Nous utilisons nous-même ce levier de la défiscalisation, d’autant que la France est un pays qui a grosse « compétence fiscale » et donc une grosse « compétence en défiscalisation ». Mais il faut faire attention à la carotte fiscale et ne pas se comporter bêtement en fonçant car il y a un avantage fiscal. Je vous donne deux exemples très simples dans les dispositifs très connus.
Prenons le Pinel par exemple qui est un dispositif immobilier. Les gens vont aller dans ce type de projet « tête bêche » car on leur propose une réduction d’impôts alors que cela reste un investissement financier sur un actif immobilier. Donc avant même de penser à la défiscalisation, il faut penser que c’est un placement financier (car c’est une loi de finance) qui est sur un actif immobilier. Il faut prendre en compte toute l’ingénierie bancaire et financière du montage, l’emplacement du produit (et tout ce qui va avec un projet immobilier) et après sur le rendement locatif de 3,5%, on se rajoute 1% ou 2% de défiscalisation, ce qui va permettre d’obtenir un rendement plus intéressant qu’un fonds euro.
Ne payez plus d'impôts dès cette année et sur le long terme !
Découvrez cette offreAutre exemple. On vous vend de la défiscalisation sur des produits qui sont des Fonds Communs de Placement à risque, les fameuses FCPI, qui sont pour moi des placements très intéressants car ils ont une vraie efficacité sur l’économie réelle. Mais ici la carotte fiscale fait oublier aux gens dans quoi ils investissent ce qui est vraiment dommage. Il faut savoir que ce sont des placements à risque mais la pédagogie est malheureusement effacée par la défiscalisation.
CD : Cela signifie qu’il ne faut pas s’aveugler et courir après le bonus fiscal ? Et surtout il va donc falloir faire un audit de sa propre fiscalité ?
SVH : Effectivement, c’est l’erreur principale de nos clients, qui visent par exemple des défiscalisations qui dépassent le montant global des impôts qu’ils payent. On se retrouve avec des gens qui nous disent « c’est génial je peux économiser 60 000€ d’impôts sur 5 ans » mais le problème est qu’ils ne les payeront jamais. Donc au final, ils ne les récupèreront pas.
CD : Avec, vous l’avez rappelé, une prise de risque…
SVH : ...qui est plus importante, tout à fait. Mais ils n’y pensent plus car la carotte fiscale leur a fait oublier cette prise de risques.
CD : Donc voilà pourquoi il faut manipuler ces leviers fiscaux avec précaution. Merci beaucoup Stéphane van Huffel.
C'est simple comme 1,2,3
1-Vous vous informez
Découvrez les différentes solutions de placements proposées en fonction de vos besoins
2-Prise de contact
Fixez un rendez-vous gratuit avec un chef de projet patrimonial et recevez une réponse en 24h.
3-Vous souscrivez
Finalisez votre projet facilement à l'aide de votre chef de projets patrimoniaux Netinvestissement.