1. Janvier : panique boursière en Chine
L’année 2016 débute avec de grosses inquiétudes sur la transparence des chiffres macro-économiques publiés par l’Etat chinois et sur la santé réelle de l’Empire du milieu.
De plus, une certaine opacité sur la gestion des taux de change de la monnaie chinoise rend les marchés financiers fébriles, à tel point qu’à deux reprises les bourses de Shanghaï et Shenzhen, deux des principales places financières chinoises sont fermées afin d’éviter un effondrement des cours.
Ces incertitudes fortes finissent par se propager à l’ensemble des bourses mondiales qui voient leurs cours baisser sur les premières semaines de l’année dans la continuité d’une fin d’année 2015 plutôt négatives.
C’est le début d’un retour à une forte volatilité des marchés financiers qui marquera toute l’année.
2. Avril : l’affaire des Panama Papers
L’évasion fiscale n’était pas un secret ou un mythe lorsqu’éclate l’affaire des Panama Papers. Depuis plusieurs années d’ailleurs, les grands pays victimes du phénomène s’étaient accordés pour combattre les montages opaques permettant d’échapper à l’impôt ou de blanchir de l’argent sale.
Une liste précise répertoriait même des pays clairement visés comme soutenant la dissimulation de comptes bancaires, l’évasion fiscale ou le trafic financier.
Ce que l’affaire des Panama Papers révèle en revanche, c’est l’ampleur du phénomène puisqu’apparaît au grand jour un système plus que toléré, voire encouragé par un Etat pour attirer dans ses cabinets de conseil et ses banques les fonds étrangers pas toujours très transparents.
On découvre l’existence de milliers de fausses entreprises, véritables coquilles vides permettant de dissimuler l’identité réelle du propriétaire des sommes transitant par leurs comptes. Et l’affaire, véritable travail commun de journalistes d’investigation internationaux , met au grand jour une liste de personnalités du monde économique, industriel et financier mais également des artistes et des sportifs, tous implantés secrètement dans ce paradis fiscal.
Une nouvelle étape dans la lutte contre les état voyous et les systèmes financiers opaques est franchie.
3. Juin : le Brexit
Le 23 juin 2016, les britanniques ont donc voté la motion de sortie de la Grande-Bretagne du marché commun, dite « Brexit », ce qui a provoqué un mouvement de panique sur les marchés financiers. En effet, le réveil des analystes boursiers et des gérants de fonds financiers, pour la majorité convaincus du rejet de la motion, a été très difficile. Par exemple, l’indice CAC 40, indice phare de la bourse parisienne, perdait 8% dans la matinée du 24 juin.
Tout et son contraire ont été écrits à propos du « Brexit ». Ce qu’il faut principalement retenir de cet événement c’est que les marchés ne fonctionnent pas toujours que sur des raisonnements chiffrés, mathématiques et scientifiques. Parfois, l’effet de surprise peut avoir un impact lourd sur la réaction des acteurs financiers, et la panique peut engendrer de grosses erreurs de gestion.
En effet, les sondages donnant depuis début juin le maintien de la Grande-Bretagne dans l’Europe, les indices boursiers européens (dont le CAC 40) avaient performé de prés de 7 %. Et malgré la baisse brutale entre le 23 et le 26 juin, la totalité de la perte due à l’annonce du résultat du référendum était effacée en septembre. Il fallait garder la tête froide.
4. Juin : la plus grosse introduction en bourse de l’année
Fait marquant de l’année 2016, le groupe public Danois DONG, spécialiste des éoliennes offshore était introduit en bourse.
Cette entreprise d’état, en cours de privatisation, représente plus d’un quart du marché mondial des éoliennes offshore et l’opération boursière a rapporté 17 milliards de couronnes à l’Etat danois et au consortium bancaire, actionnaires du groupe.
Cette introduction, la plus grosse de l’année, se fait en pleine incertitude due au « Brexit » mais symbolise l’éternel mouvement de l’économie. En effet, il existe toujours de nombreuses opportunités à saisir, quelque soit le sens des marchés.
5. Juillet : lancement du jeu Pokemon Go (naissance d’un modèle)
En juillet 2016, apparaît dans notre quotidien une petite révolution : le jeu Pokemon Go. Il s’agit pour les « chasseurs » de débusquer des personnages virtuels du célèbre dessin animé, qui peuvent se trouver n’importe où dans notre environnement bien réel et apparaître à n’importe quel moment.
Mais il ne s’agit pas d’un simple jeu car derrière le créateur et le distributeur du jeu, on trouve la pieuvre Google, qui a bien saisi tout l’intérêt commercial de cette nouvelle réalité virtuelle. Car ce n’est qu’une première étape vers la monétisation de comportements réels axés sur le virtuel, qui sont dictés par les concepteurs du jeu.
Ainsi, dans le cas de Pokemon Go, les zones où apparaissent les créatures fictives peuvent être contrôlées, les moments où elles apparaissent également et bien d’autres éléments pouvant décidé des futurs actes des consommateurs du jeu, bien réels eux. Il n’y a qu’un pas pour que demain ce type de jeu dictent une partie de nos actes de consommation quotidiens…et deviennent donc source de revenus pour leurs créateurs et les clients publicitaires de ceux-ci.
6. Septembre : Bruxelles inflige une amende de 13 milliards d’euros à Apple
C’est une première dans le « bras de fer » qui oppose l’Union Européenne aux grandes majors américaines de la nouvelle économie (les GAFA). La Commission Européenne estime que le groupe américain Apple, dont le siège européen se trouve à Dublin en Irlande n’a pas respecté ses obligations fiscales.
En effet, malgré un taux d’imposition des bénéfices à 12,5% (le plus bas de l’UE), il semblerait que le groupe à la pomme n’ait payé à l’état irlandais qu’à peine 1% d’impôt. La Commission Européenne a donc condamné Apple à verser à Dublin la somme de 13 milliards d’euros, bien que l’état irlandais ne soit pas enclin à la réclamer afin de maintenir ses bonnes relations avec la firme américaine.
L’Union Européenne marque là une première réaction post « Brexit » qui pourrait être le début d’une réaction communautaire en matière de lutte contre le dumping fiscal.
7. Septembre : accord historique sur le pétrole à l’OPEP
Depuis plusieurs mois, les prix du pétrole se faisaient oublier sur la scène internationale malgré des cours historiquement bas mettant en danger un certain d’économies nationales.
En septembre, l’OPEP ( Organisation des Pays Producteurs de Pétrole) s’est décidée à diminuer le volume de production de pétrole brut de ses pays membres afin de limiter l’offre en espérant une remontée des prix.
L’OPEP tente alors un retour sur la scène géo-politique internationale en tentant d’influencer le cours du baril comme elle l’avait fait en 1973, provoquant une crise économique dans les pays industrialisés.
De plus, l’Arabie Saoudite et l’Iran, deux pays aux doctrines religieuses opposées (l’une est Sunnite, l’autre Chiite) se sont accordés pour la première fois sur cette décision, les plaçant au centre du nouvel équilibre au Moyen-Orient.
8. Octobre : la signature du CETA
Le 30 octobre 2016, le CETA (Comprehensive Economic and Trade Agreement) est signé entre l’Union Européenne et le Canada.
Il s’agit du premier traité bilatéral signé par l’UE avec une grande puissance et qui affiche de grosses ambitions. Il est en négociation d’ailleurs depuis 2009 et doit encore être ratifié par le Parlement européen et les parlements de Etats membres. Certains d’ailleurs, comme la Belgique, semble peu enclin à donner leur accord.
Pourtant ce traité a pour objectif de réduire fortement l’ensemble des barrières tarifaires et règlementaires entre le Canada et les pays européens afin de fluidifier les échanges industriels et financiers entre ces deux pôles économiques. Une véritables avancée vers une flexibilité des échanges avec l’Amérique du Nord, alors que l’élection de Donald TRUMP peut rabattre les cartes des échanges internationaux.
9. Novembre : l’élection de Donald TRUMP à la Présidence des Etats-Unis
Fait marquant majeur de la fin de l’année 2016, l’élection du républicain Donald TRUMP à la Maison Blanche a surpris une fois encore l’ensemble des observateurs politiques mondiaux qui s’attendaient à voir Hillary CLINTON remporter les suffrages outre atlantique.
Malgré la surprise, les marchés n’ont pas été chahutés comme lors de l’annonce du résultat du référendum concernant le « Brexit ». En effet, les deux candidats avaient leurs supporters dans les cercles économiques et chacun des programmes donnaient des gages de leviers de croissance pour l’économie américaine.
En revanche, le choix par les américains de Donald TRUMP augure une période qui risque d’être marquée par un retour au protectionnisme et par une diplomatie américaine ferme, source de tensions. Le point de départ d’un possible nouvel équilibre mondial.
10. Décembre : François HOLLANDE renonce à se porter candidat à sa propre succession
Fait franco-français de l’année mais marquant tout de même, en décembre le Président de la République François HOLLANDE annonce qu’il ne se présentera pas à sa propre succession en mai 2017 ?
C’est une première pour la 5ème république et cela clôt un mandat peu lisible avec un goût réel d’inachevé.
En revanche, c’est un élément important pour les années à venir car cela précipite une grande partie de la gauche française, tous courants politiques confondus, dans une introspection d’où l’on peut espérer voir sortir de nouvelles idées pour l’avenir.
Conclusion
L’année 2016 a été marquée par de nombreux événements nationaux et internationaux, et il est difficile de devoir tous les lister.
Certains ont cependant eu une importance plus déterminante dans les équilibres politiques ou économiques, et en auront encore sans doute cette année. Bien connaître son environnement est une donnée fondamentale avant de faire des choix d’investissement, à plus forte raison à long terme. Mais n’oubliez pas également que bien connaître et bien maîtriser votre propre situation est avant tout l’étape initiale incontournable avant de faire vos choix.
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