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10 questions pour évaluer un professionnel en 2017

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L’article « 10 questions pour évaluer un professionnel en 2017 » a été rédigé par un professionnel expérimenté en gestion de patrimoine. Netinvestissement apporte une attention toute particulière à la qualité, l’exactitude et l’objectivité des informations communiquées.

Ecrit par : Stéphane van Huffel

Conseiller en gestion de patrimoine

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En début d’année 2015, j’avais déjà rédigé un guide sur le même thème, vous proposant 10 questions à poser à un professionnel (banquier, assureur ou conseiller financier ou en gestion de patrimoine) afin de vous aider à l’évaluer.

Cette année, j’ai décidé de « corser » un peu l’exercice en vous proposant 10 nouvelles questions à poser, aussi variées que subtiles, pour ne pas dire « vicieuses » je l’avoue pour certaines. En effet, en matière d’argent et de placement, il ne faut pas se fier aux seules apparences et encore moins aux enseignes. C’est d’abord le professionnel en lui-même qu’il faut connaitre et donc bien évaluer avant de lui confier vos avoirs et de lui accorder votre confiance.

Question 1 : quelle conséquence la mise en application de la directive MIF2 au 1er Janvier 2017 aura-t-elle sur mon fonds euro ?

Réponse : ce qui va se passer en début d’année prochaine fera certainement l’effet d’un boulet de canon sur le marché. En effet dès 2017, la directive européenne MIF2 (marché et instrument financier) va entrer en application et modifier radicalement les conditions et surtout les proportions de monopolisation de fonds propres requis et imposées aux établissements financiers (banques et assureurs) pour pouvoir garantir et rémunérer les fameux fonds euro…

En d’autres termes, cela signifie que les proportions actuelles vont être multipliées par 4 ou 5 et donc rendre mécaniquement quasi impossible le versement du moindre rendement d’un fonds euro aux épargnants. Quand MIF2 rentrera en application, les établissements financiers détenteurs des avoirs ne pourront plus que se limiter à la seule garantie du capital sans plus pouvoir offrir un rendement minimum.

Cher(e)s ami(e)s lecteurs, eh oui, si vous avez encore un contrat en fonds euro dans votre banque, l’atterrissage auquel vous avez assisté depuis maintenant près de 10 ans du rendement de votre fonds euro est enfin arrivé à sa destination finale… le plancher des vaches. Mais n’ayez crainte, des alternatives plus performantes existent et offrent des niveaux de sécurité importants tels que les SCPI au sein du contrat.

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Critères de sélection d'un conseiller en gestion de patrimoine | Netinvestissement

Question 2 : pouvez-vous m’expliquer simplement le mécanisme et le fonctionnement d’un produit structuré ?

Réponse : Produit financier particulièrement surveillé et encadré par l’AMF, les produits structurés sont largement utilisés par les professionnels de la finance qui savent les sélectionner. Véhicule simple à comprendre et surtout très lisible en terme de risque, il repose sur 4 caractéristiques :

  • Une durée (échéance)
  • Une barrière de protection
  • Un sous-jacent (indice ou action)
  • Un rendement déterminé à l’avance (coupon)

En français, qu’est-ce que cela signifie ?

Tout produit structuré susceptible de vous être proposé doit fournir les informations suivantes :

  • La durée maximum du placement : généralement fixée à 10 ans maximum, le produit est investi et l’on peut en sortir chaque année, à date d’anniversaire, pour peu que l’objectif ait été atteint.
  • La barrière de protection : généralement comprise entre -40% et -50% cela signifie que tant que l’indice (sous-jacent) concerné par le produit n’a pas dépassé une baisse de plus de 40 ou 50% votre capital est protégé
  • Le sous-jacent : généralement un indice boursier de type EuroStoxx50, c’est notre curseur, notre cap. En gros, le produit va spéculer sur la hausse (ou la baisse) de cet indice. Si l’indice à date d’anniversaire, fait plus que sa valeur au moment de la souscription, le produit est rappelé (fermé) et vous récupérez alors votre mise + le rendement prévu. Si l’indice a fait moins que sa valeur initiale, et ce dans la limite de la barrière de -40 ou -50%, le produit est renouvelé pour une année supplémentaire et ainsi de suite…
  • Le rendement : le rendement est indiqué et connu. Par exemple 8%. Donc si l’indice a été positif un an plus tard, on touche son coupon de 8% +on récupère son capital initial

Question 3 : quels sont les critères pour définir et évaluer le profil de risque d’un investisseur et déterminer son allocation d’actifs en conséquence ?

Réponse : le profil de risque d’un investisseur est déterminé par un professionnel principalement au travers de deux approches complémentaires dont l’une est d’ailleurs obligatoire.

La première consiste à remplir un questionnaire de connaissance client, aussi appelé, questionnaire de profil de risque client. Ce questionnaire permet d’aider le professionnel à définir le profil de risque de son client

La seconde est davantage liée à ce que le client et son conseiller vont échanger : peurs, craintes, attentes, envies, objectifs, échéances etc.

En effet, un simple questionnaire ne suffit pas. Les échanges humaines oraux permettent d’affiner le profil et donc définir et conséquence notamment l’allocation d’actifs qui sera retenue et adaptée aux attentes et besoins de l’investisseur.

Question 4 : dans le cadre d’un investissement immobilier en meublé dans une résidence gérée, j’ai entendu parler de l’article 605 & 606…. Mais qu’est ce que c’est ?

Réponse : ces deux articles de loi font partie des plus importants à connaitre et à vérifier dans un bail commercial si vous envisagez de faire un investissement en LMNP. Il s’agit en effet des articles qui encadrent les travaux.

L’article 605 concerne les travaux d’entretien courants alors que l’article 606 lui concerne les gros travaux de rénovation (toiture, façade etc). il est donc fondamental, avant de se lancer, de savoir qui prend à sa charge ces deux articles : vous ou le gestionnaire ? si dans une immense majorité des cas, l’article 605 est pris en charge par le gestionnaire le 606 lui est plus variable. Dans les EHPAD, vous retrouverez plus souvent la prise en charge du 606 par le gestionnaire que dans une résidence étudiante par exemple.

Question 5 : au bout de combien de temps puis-je vendre mon investissement immobilier locatif ?

Réponse que vous aurez (malheureusement) certainement : vous pouvez vendre votre investissement immobilier locatif à tout moment, ou si vous avez fait un investissement immobilier dans un cadre de loi fiscal spécifique, au terme de votre engagement pour durée de détention (exemple : 9 ans pour un investissement de Robien ou Scellier…). Eh bien c’est faux, et c’est même une faute de conseil grave. En effet la loi en matière de durée de détention est très stricte et vous expose en cas de manquement à un rattrapage presque certain.

L’article 156-3 du CGI précise que pour pouvoir vendre un bien (qu’il soit de droit commun ou lié à un dispositif défiscalisant) il faut que ce bien ait été durant 3 années précédant la vente en excèdent. En d’autres termes, si vous avez réalisé un investissement de Robien, vous ne pourrez pas vendre au bout de la 9ème année, mais bel et bien au bout de 12 ans, dans la mesure ou le bien aura été en positif foncier pendant les 3 dernières années.

Question 6 : quelle sont les différences fondamentales entre un FIP et un FCPI et lequel choisir pour réduire mon IR ?

Réponse : si ces deux véhicules d’investissement et de réduction d’impôts fonctionnent de façon identique, ils n’en sont pas moins différents. Le FIP est un fonds qui investira dans des entreprises locales d’où sa terminologie de fonds d’investissement de proximité. Je dirai que de manière générale, les FIP sont moins « risqués », moins volatiles. Ils privilégient les entreprises locales ou régionales de proximité.

Les FCPI en revanche visent des cibles de sociétés innovantes : médicale, santé, nouvelle technologie, informatique etc…. Leur potentiel théorique de plus-value est donc en principe plus importante que leur sœur, mais expose en parallèle un degré potentiellement plus important de risque.

C’est pourquoi, nous recommandons généralement de privilégier les FIP, surtout pour un premier ou un petit investissement.

Question 7 : SCI à l’IR vs SCI à l’IS ? quelles différences ? comment choisir ?

Réponse : le choix du régime fiscal de votre société civile au moment de sa constitution est déterminant pour l’avenir de l’actif qui la compose. Si votre conseiller vous a recommandé ou conseiller d’opter pour une SCI ou si vous-même avez envisagé d’y avoir recours, assurez-vous bien qu’il ou elle sache bien de quoi il (elle) parle.

Le choix de l’option fiscale à l’IR (impôt sur le revenu) sera obligatoirement retenu en cas d’investissement dans un dispositif fiscal de type réduction d’impôts. L’option fiscale à l’IR permet également de bénéficier de l’abattement pour durée de détention sur la plus-value.

L’option fiscale à l’IS sera plutôt retenue si vous avez réalisé un investissement immobilier classique et que vous souhaitez pouvoir bénéficier de l’amortissement et donc ne pas être imposé sur les loyers que vous percevrez. Avantage fiscal fort donc mais à mettre en face du fait que le régime fiscal à l’IS ne vous permet pas de bénéficier des abattements pour durée détention sur les plus values.

Question 8 : pour investir en Bourse, dois-je privilégier les titres vifs (actions)ou les OPCVM (fonds) ?

Réponse : l’achat de titres vifs vous expose directement à la volatilité à la hausse ou à la baisse du cours de l’action concernée. Cette « option » est donc à privilégier si vous souhaitez investir au moins 100 000 € afin de répartir vos liquidités sur suffisamment d’actions pour répartir votre risque.

C’est donc la raison pour laquelle vous devriez plutôt privilégier les fonds (OPCVM) si vous souhaitez davantage lisser et répartir votre risque. Les fonds étant des « paniers d’actions » ils répartissent déjà de par leur composition, le risque sur de nombreuses actions. De manière générale d’ailleurs, vous devriez opter pour les acquisitions d’actions en direct si vous avez un conseiller financier qui suit de très près le portefeuille (ou vous-même bien entendu).

Question 9 : j’ai entendu parler de fonds High Yield et d’investment grade ? qu’est-ce que c’est ?

« Bon, j’avoue, cette question est un peu « vicieuse » car un peu technique, mais ces termes sont bien connus des professionnels qui suivent l’actualité des sociétés de gestion et les stratégies de gestion des gérants. Pour être honnête avec vous, la probabilité que votre banquier puisse vous répondre, voire même sachez de quoi vous parlez est proche de zéro… ne lui en voulez pas, il n’est pas formé pour cela ».

Mais si le professionnel que vous envisagez de choisir pour gérer vos avoirs financiers ne sait pas vous expliquer la différence ou n’est pas en mesure de vous donner une définition claire et précise, vous devriez sinon vous inquiéter, peut être envisager de trouver quelqu’un d’autre car ces fonds sont très largement pratiqués et connus dans la profession.

Réponse : les fonds High Yield (Haut rendement) sont des fonds qui sélectionnent et investissent dans des sociétés moins bien notées par les agences de notation mais offrant des potentiels de haut rendement (High Yield). Pour faire simple, le risque est plus important sur ce type de fonds, mais le potentiel de gain est proportionnel.

Les fonds Investment Grade en revanche investissent dans des sociétés qualitatives, connues et bien notées par les agences de notation : de AAA à BBB maximum. Pour faire simple, ce sont les très grosses entreprises solides, mais au potentiel de gros gain plus limité mécaniquement.

Question 10 : quelles sont les charges qui rentrent dans la composition d’un déficit foncier et dans quelle limite ?

Un professionnel patrimonial habitué à pratiquer les opérations d’investissement immobilier saura vous répondre immédiatement et clairement. ATTENTION : contrairement aux idées reçues et à certaines croyances, NON les intérêts d’emprunt ne rentrent PAS dans la composition du déficit foncier. En effet on ne peut pas faire de déficit avec des intérêts d’emprunt. Certes on peut en déduire la totalité dans la limite des revenus fonciers de même nature, mais on ne pourra pas aller au-delà des revenus fonciers.

Réponse : voilà les charges d’exploitation qui peuvent rentrer dans le calcul du déficit foncier :

  • Taxe foncière
  • Frais de gestion
  • Assurances locatives
  • Assurances PNO (propriétaire non occupant)
  • Travaux éventuels
  • Charges de copropriété

Conclusion

Ces 10 nouvelles questions devraient vous aider à mieux évaluer un professionnel ou du moins à vous donner une idée plus juste des compétences opérationnelles de ce dernier. Bien évidemment ce n’est pas parce que il ou elle n’aura pas su répondre correctement à ces questions qu’il (elle) est automatiquement incompétent, mais ces questions sont pourtant des classiques dans la profession et normalement vous ne devriez pas avoir de difficultés à obtenir des réponses claires et précises.

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A propos de l'auteur Stéphane van Huffel, Conseiller en gestion de patrimoine | 3080 articles en ligne

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Stéphane van Huffel débute sa carrière au sein de la branche d’investissement immobilier d'un grand promoteur français dans les fonctions opérationnelles et commerciales. Il évolue ensuite, toujours au sein du même groupe, vers un poste d'encadrement puis de directeur régional où il est chargé d'animer et d'encadrer cinq cabinets en France.

Son expérience confirmée de la fiscalité et de l'immobilier l'amène à créer son propre cabinet : Wast & Van en 2005 puis fonde netinvestissement avec son associé Karl Toussaint du Wast. Il est également co-fondateur du tour de France de l’immobilier et du baromètre des placements. Stéphane intervient régulièrement en tant qu’expert auprès de nombreux média français.

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