Pour sa première séance de l’année, la Bourse de Paris démarre sur une mauvaise note. Elle a enregistré une baisse considérable de -2,47% lundi dernier. À quoi est-ce dû ? Principalement au mauvais indicateur Chinois qui a déstabilisé l’ensemble des marchés. Ces déséquilibres relancent les inquiétudes autour de la vigueur de la deuxième économie mondiale, qui avaient déjà ternie une grande partie de l’année 2015. En approfondissant les principales causes de cette chute rapide, à savoir le contexte économique et les tensions géopolitiques, nous en dégagerons les réactions et conséquences.
La spécificité Chinoise
Le mécanisme des bourses chinoises oblige la fermeture automatique des places boursières et stoppe les échanges lorsque les marchés s’effondrent de 7%. C’est donc ce qu’il s’est passé lundi. Les Bourses de Shanghaï et Shenzhen ont arrêtés les échanges à 14h pour la journée entière après une baisse spectaculaire.
Ce fonctionnement est controversé. En effet, pour certains il permet d’éviter l’effondrement. Cependant pour d’autres, il empêche le rebondissement nécessaire au bon fonctionnement. C’est donc en toute logique que les indicateurs les plus observés, en ce début d’année, sont ceux provenant de Chine.
Fortes tensions géopolitiques
En quelques heures les relations diplomatiques entre l’Arabie Saoudite et l’Iran on été rompues. Les matières premières et notamment le pétrole sont sources de déséquilibres financiers. Au Moyen-Orient, la rupture entre l’Islam sunnite (Arabie Saoudite) et l’Islam chiite (Iran) menace de déstabiliser la région du monde la plus riche en énergie fossile et de laisser champ libre aux visées de l’Etat Islamique.
Le baril de Brent est passé sous la barre des 33$ entrainant dans son sillage les bourses européennes. L’environnement des marchés, que ce soit les réactions chinoises ou encore les tensions géopolitiques, agit directement sur les entreprises.
Conséquences sur le CAC40
L’année 2016 commence mal, l’indice a perdu 114,61 points à 4 522,45 points le 4 janvier, dans un volume d’échanges nourri de 4,1 milliards d’€. Bouygues et Alcatel sont les seuls composants du CAC40 à augmenter respectivement de 1,2% et 0,2%, alors que tous les autres évoluent en négatif.
Point sur quelques entreprises
Orange, qui a perdu 1,84% à 15,20 euros le 4 janvier, et Bouygues, qui a pris 1,67% à 37,16 euros, ont signés un accord de confidentialité avant Noël pour des négociations de rapprochement.
Avec ce début d’hiver doux, et dans un contexte difficile pour les valeurs énergétiques, EDF a souffert avec -6,15% à 12,74 euros. Enfin, Air France KLM, après une recommandation par Bank of America-Merrill Lynch, a nettement progressé +3,28% à 7,25 euros.
Conclusion
Un mauvais démarrage n’est pas signe de mauvaise année boursière.
Avec les sommets historiques de liquidités débloqués ces derniers temps par les banques centrales, les mouvements sont amplifiés à la hausse et à la baisse. Une volatilité à laquelle nous devront probablement nous habituer.
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