Amoindrissant peu à peu son volume de rachat de dettes dans le but de se retirer progressivement des marchés, la BCE souhaite mettre fin à son opération de Quantitative Easing d’ici 2020. Ainsi, si ce « retour à la normale » entraîne naturellement une hausse des taux d’intérêt, ces derniers restent aujourd’hui toujours très bas, favorisant l’accès au crédit des ménages. De leurs côtés, les banques (réalisant un quota de prêts sur le 1er trimestre plutôt médiocre) se livrent une grande bataille et cherchent à se démarquer les unes des autres en jouant sur un levier : celui du crédit.
Objectivement, que signifie « taux bas » ?
En se référant sur un sondage de Maël Bernier (directrice de la communication du site Meilleurtaux), la situation en avril reste exceptionnelle et se chiffre continuellement en deçà des 2%. Ainsi, les taux sont constatés à 1,45% sur 15 ans, 1,65% sur 20 ans et 1,85% sur 25 ans. Indexé et variant en fonction de la durée et du profil de l’investisseur, ces taux peuvent ainsi fléchir de 0,05% à 0,20%.
En 10 ans, les taux appliqués sur les crédits immobiliers se sont vu tronçonner par 3 quand les prix n’ont pour ainsi dire pas réellement bougé. Puisque les chiffres sont le porte-drapeau de ce paragraphe, retenez que la hausse de la capacité d’emprunt pour une mensualité de 1.000 euros s’accroît de 50.000 euros sur 20 ans, où qu’un emprunt de 200.000 euros sur 10 ans engendre une économie où baisse des coûts environnant les 80.000 euros.
Objectivement, « taux bas » se traduit par une forte hausse du pouvoir d’achat des ménages sur les dernières décennies.
Quand le printemps fait fleurir l’immobilier
Chaque année, le printemps est une période rudement concurrentielle entre les établissements de crédit. Ces dernières se livrent fondamentalement bataille sur les taux qu’elles proposent et leurs réactivités à valider les dossiers.
Comme introduit dans l’entrée en matière, les banques n’ont cette année pas rempli leurs quotas trimestriels face à une demande en légère régression. Une remontée des taux n’est ainsi pas à l’ordre du jour puisque les établissements de crédit mettent tout en œuvre pour proposer des taux compétitifs.
Pour l’emprunteur, ce contexte se traduit soit par une baisse de mensualité, soit par une diminution de la durée d’emprunt et a pour effet de toujours doper la demande de biens immobiliers. Entrainant mécaniquement une hausse des prix de l’immobilier, le printemps offre ainsi encore cette année l’engrais et le soleil nécessaire à la fleuraison immobilière.
Toujours positionné de bons marchés sur une période dite exceptionnelle, les taux restent au printemps 2018 très favorables aux ménages et cela malgré une diminution progressive du QE (Quantitative Easing) des banques centrales. Affirmant même que les derniers barèmes reçus sont orientés à la baisse, les courtiers s’assurent d’un deuxième trimestre favorable au crédit. Craignant cependant une hausse progressive des taux d’intérêt dans les mois à venir, le crédit devrait à moyen terme devenir plus coûteux et diminuer le nombre d’acheteurs.
A propos de l'auteur
Stéphane van Huffel, Conseiller en gestion de patrimoine
Avis des clients de Stéphane :
Stéphane van Huffel débute sa carrière au sein de la branche d’investissement immobilier d'un grand promoteur français dans les fonctions opérationnelles et commerciales. Il évolue ensuite, toujours au sein du même groupe, vers un poste d'encadrement puis de directeur régional où il est chargé d'animer et d'encadrer cinq cabinets en France.
Son expérience confirmée de la fiscalité et de l'immobilier l'amène à créer son propre cabinet : Wast & Van en 2005 puis fonde netinvestissement avec son associé Karl Toussaint du Wast. Il est également co-fondateur du tour de France de l’immobilier et du baromètre des placements. Stéphane intervient régulièrement en tant qu’expert auprès de nombreux média français.
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