Malgré plus de 360 milliards d’euros collectés, les beaux jours du produit d’épargne préféré des français semblent toucher à leur fin.
Interrogé ce matin sur une célèbre radio nationale, le Premier Ministre, Manuel Valls a laissé entrevoir un possible abandon par le gouvernement de la réforme du Livret A. En effet, alors même qu’une hausse progressive du plafond avait été mise en place au cours de l’année 2012, cette dernière ne devrait pas connaître de suite. L’heure étant à l’orientation de l’épargne vers les entreprises.
Un maintien du plafond à 22 950 euros
Ayant pour objectif de financer la construction de logement sociaux, le plafond du Livret A avait été relevé de 25% au 1er Octobre 2012, puis de nouveau de 25% au 1er Janvier 2013, pour atteindre 22 950 euros contre 15 300 euros fin septembre 2012.
Selon le gouvernement, le livret A ayant permis le doublement de la construction des logements sociaux, une nouvelle hausse n’apparaît pas nécessaire. Ce dernier préférant se concentrer dorénavant sur les entreprises.
Diverses banques, ainsi que la Caisse des Dépôts dont la mission est la gestion de l’argent collecté soutiennent le gouvernement, ces dernières estimant qu’un tel relèvement n’est pas une priorité dans la mesure où seulement une faible proportion des français ayant souscrit un livret A dépasse le seuil des 20 000 euros.
En outre, après avoir subi une baisse de 0.50% au cours de l’année 2013, passant de 1.75% à 1.25%, l’actuel taux applicable au Livret A devrait subir une nouvelle baisse.
Une possible baisse du taux de rendement
Selon le Premier Ministre, Manuel Valls, une baisse du taux d’intérêt de 1.25% à 1% est envisageable au cours des prochains mois, et ce en vue de faire face à l’inflation future.
Cette annonce n’est pas passée inaperçue, les français y voyant un changement de position radical dans la politique du gouvernement en matière d’épargne. Ce dernier ayant assuré en début d’année un maintien du taux de 1.25%.
Une telle baisse serait lourde de conséquence dans la mesure où elle risquerait d’entraîner un désintérêt des français pour cette forme d’épargne. Ces derniers ayant encore des difficultés à accepter la baisse réalisée au cours de l’année dernière.
Conclusion
En attendant la réunion d’un comité sur la place financière de Paris à l’horizon 2020 annoncée par Michel Sapin, une période d’incertitude se laisse entrevoir quant à l’épargne des français. Ces derniers perdant peu à peu confiance dans les produits d’épargne dont les changements de régime sont de plus en plus fréquents, semblent se tourner davantage vers d’autres alternatives d’épargne, comme par exemple l’assurance-vie.
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