L’ère des taux d’intérêt bas pour les emprunts immobiliers est encore loin d’être terminée. En revanche, il ne sera peut être plus possible de se financer aux conditions historiquement favorables des derniers mois. Si on se réfère aux chiffres communiqués par différents courtiers en ligne, les barèmes de taux affichent d’ores et déjà des hausses de 0.05 à 0.3 point sur le mois d’août.
L'évolution récente
Pendant dix-huit mois, depuis le début 2012 et jusqu'en juin 2013, les taux des crédits immobiliers aux particuliers ont diminué sans interruption, perdant pratiquement un point, de près de 4% à moins de 3%. Les banques ayant bénéficié de conditions de financement attractives, elles les ont appliquées aux taux d’intérêt accordés aux particuliers emprunteurs.
A partir du mois de juillet 2013, on assiste à une remontée des taux moyens de ces prêts: 2,92% en juillet, 2,98% en août (hors assurance). Il faut cependant noter que la remontée de ces taux est légèrement plus modérée lorsqu’il s’agit d’un investissement dans le neuf plutôt que dans l’ancien.
Explication
Les taux des prêts consentis par les banques dépendent notamment du coût de leurs ressources financières, coût qui est lui-même reparti à la hausse depuis juin 2013. En effet, l’OAT (Obligation assimilable du Trésor) qui sert de référence pour le taux de refinancement des banques est repassé récemment au dessus des 2%, entrainant mécaniquement une répercussion à la hausse sur les conditions de taux proposées aux particuliers.
La situation actuelle
Malgré cette remontée des taux, ceux-ci restent bas; septembre étant un mois d'activité importante dans l'immobilier, les banques devraient limiter la hausse du taux de leurs prêts, d'autant plus qu'elles recherchent des emprunteurs. Même si le volume de production de prêts affiche une nette progression (de l’ordre de 14% par rapport à août 2012), le nombre de prêts finalement accordé par les établissements de crédits augmente lui beaucoup plus modérément, ceci étant principalement dû à la diminution de l’apport personnel injecté dans le projet par les particuliers.
Conclusion et perspectives
L'environnement économique global n'est pas encore très encourageant, reprise très incertaine, poursuite de la hausse du chômage, absence de stabilité fiscale, complexité du projet de loi Duflot. Les professionnels de l'immobilier ne s'attendent qu'à une légère baisse des prix sur la fin 2013, car ceux-ci résistent.
Par ailleurs, l'allégement de la fiscalité des plus-values immobilières à compter du 1er septembre devrait favoriser la remise de biens sur le marché. Enfin, le niveau du coût du crédit, qui reste très bas en dépit d'une hausse modérée, doit encourager les acquéreurs potentiels à franchir le pas.
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