Assurance-vie et crise économique : quel risque ?

Ecrit par : Stéphane van Huffel

Conseiller en gestion de patrimoine

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La crise économique génère un climat d’incertitudes qui ne touche pas uniquement les marchés mais qui impacte aussi le comportement des épargnants. En Grèce, on assiste à des retraits importants de liquidité. Si la contagion d’un tel comportement (excessif) n’a pas encore atteint la France, les ménages français n’en sont pas pour autant moins inquiets pour leurs placements. Ils craignent même pour la garantie de leur placement préféré : l’assurance vie ! Mais la panique est-elle justifiée ? Voyons quel est réellement le risque de la crise économique pour les contrats d’assurance-vie en fonds euros.

Assurance-vie et crise économique

Le contrat d’ assurance vie en fonds euros est réputé pour être un placement sûr aux capitaux et intérêts garantis. Pour de nombreux épargnants français, c’est donc la solution idéale en matière de placement financier. D’autant plus qu’il permet de profiter d’une fiscalité avantageuse et de facilités en matière de succession.

Toutefois, la crise actuelle vient remettre en cause cette sécurité et certains doutent jusqu’à craindre que la crise économique impacte la garantie de leur capital investi en fonds euros.

Il faut savoir que contrairement aux unités de comptes (OPCVM) qui sont investies en bourse et adossées à des actions, la majorité des fonds euros est elle investie en obligations que les Etats émettent pour couvrir leurs dettes.

La différence entre ces deux types de sous-jacents réside dans la garantie assurée par des fonds investis en euros. Mais que se passe-t-il si les Etats ne remboursent plus leurs dettes ?

En cas de défaillance d'un Etat, les banques et les compagnies d’assurance doivent constituer des provisions pour prendre acte de la dépréciation des obligations émises par ce pays. Ces provisions, les compagnies les anticipent en ayant des réserves de capitalisation et de fonds propres.

Ces fonds propres sont imposés par les normes «Solvabilité II» pour les assurances et « Bâle III » pour les banques, qui obligent au respect d’un ratio prudentiel. Il existe donc des réserves dans lesquelles puiser pour absorber la dépréciation éventuelle des obligations et les effets de la crise économique sur les contrats en fonds euros sont à nuancer tant les garanties de solvabilité de l’assureur sont importantes.

Le cas de faillite de l’assureur

Le risque réel et effectif ne pourrait donc intervenir qu’en cas de faillite de la banque ou de la compagnie d’assurance elles-mêmes consécutivement à une banqueroute en chaîne des Etats auprès desquels ils ont prêtés.

L’Etat français interviendrait alors pour sauvegarder la compagnie défaillante. Au pire des cas, pour sauvegarder l’épargne des ménages, l’ACP (autorité de contrôle prudentiel) peut faire un appel d’offres auprès des autres assureurs afin que soit repris le portefeuille de l’assureur ayant fait faillite.

C’est aussi cette autorité qui peut actionner le fonds de garantie des avoirs placés qui est plafonné à 70 000€ par compagnie d’assurance et par assuré. D’ailleurs, si un épargnant possède 2 contrats dans 2 compagnies différentes, ces deux contrats seront couverts indépendamment jusqu’à 70 000€, d’où l’intérêt de diversifier aussi ses contrats dans plusieurs compagnies. Toutefois, il faut être réaliste : cette caisse d’assurance n’est pas suffisamment armée en cas de besoin de dédommagement massif des français.

Les prêts engagés par nos banques et assurances françaises auprès des états risqués (Grèce, Portugal, Italie, Espagne) restent minoritaires et le risque est couvert par les normes en vigueur ainsi que par les profits dégagés par ces établissements par ailleurs. Ainsi, ne soyez pas inquiets et surtout ne tombez pas dans le travers de la panique qui aurait pour conséquence d’aggraver la situation, comme cela est la cas actuellement en Grèce.

L’assurance-vie en fonds euros reste un placement sûr a fortiori si vous avez fait le choix d’une compagnie solide. De plus, sachez que les assureurs effectuent des placements diversifiés afin de mutualiser le risque de défaillance des Etats. Faites de même avec vos contrats d’assurance-vie ! Diversifier contrats et supports utilisés reste la meilleure solution.

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A propos de l'auteur

Stéphane van Huffel, Conseiller en gestion de patrimoine

Avis des clients de Stéphane :

Stéphane van Huffel débute sa carrière au sein de la branche d’investissement immobilier d'un grand promoteur français dans les fonctions opérationnelles et commerciales. Il évolue ensuite, toujours au sein du même groupe, vers un poste d'encadrement puis de directeur régional où il est chargé d'animer et d'encadrer cinq cabinets en France.

Son expérience confirmée de la fiscalité et de l'immobilier l'amène à créer son propre cabinet : Wast & Van en 2005 puis fonde netinvestissement avec son associé Karl Toussaint du Wast. Il est également co-fondateur du tour de France de l’immobilier et du baromètre des placements. Stéphane intervient régulièrement en tant qu’expert auprès de nombreux média français.

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"Très bon contact avec mon conseiller et des propositions de placements en phase avec ma stratégie d'investissement ainsi qu'au niveau de ma prise de risque acceptable. L'avenir me dira si les propositions étaient judicieuses"

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Le 2022-07-25 15:00:39 par Philippe R.
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