Pour beaucoup d'entre nous qui ne sommes ni analystes, ni spécialistes du secteur bancaire, les finances se résument à la gestion de nos comptes. Et comme beaucoup de nos concitoyens, nous ne sommes qu’observateurs des marchés financiers et la crise actuelle renforce notre perplexité.
Le cours d'une action évolue :
mais quelle est sa valeur réelle ?
L'action société générale par exemple vaut elle réellement les 143 € qu’elle a connu en 2007 ou les 20 € de cette semaine ? Et l''action BNP qui valait 92 € il y a quelques années vaut-elle réellement 30 € cette semaine ? Un constat, comme le disent et le soulignent depuis quelques temps les spécialistes des valeurs bancaires, « les valeurs bancaires sont à des cours tellement déconnectés de leurs fondamentaux qu’on peut gagner 50% ou 100% en quelques mois en les achetant ».
Le problème de fond est mis en exergue : les cours se cassent...>
Si ce phénomène est bien connu, il sème cependant la confusion. Ce trouble est bien entretenu par les informations contradictoires que l'on entend.
D'un côté, les dirigeants de banque nous expliquent qu’elles n’ont pas de problème de liquidité, et de l'autre côté, lors d'une interview de Christine Largarde, directrice du FMI, nous comprenons le besoin d'allouer aux banques européennes un montant de recapitalisation de 200 milliards d’euros (besoin réellement évalué, selon une célèbre banque américaine, à plus de 1 000 milliards d’euros).
Il y a de quoi être perplexe...
Raisonnons différemment
Les éléments de valorisation d’une banque sont, d'une part son bilan et d'autre part, les revenus à venir qu'elle engendre. Or, nous faisons deux constats :
Les bilans prennent en compte les dettes des banques, dette parfois restructurée (comptabilisée à 80% de leur valeur alors qu’elle ne cote en réalité qu’entre 10% et 40% de leur valeur sur les marchés).
Les revenus prennent en compte le gain que font les banques en spéculant, spéculation qui les oblige à prendre des risques de plus en plus considérables. Si les banques, gagnées par l'appât du gain, se concentraient sur leur coeur de métier initial (dépôt et crédit aux entreprises et aux ménages), les risques seraient limités.
Le sort des banques, de l’Etat qui les renfloue et des contribuables qui payent sont si intimement liés, pourquoi ne pas nationaliser les banques ?
Cette mesure certes radicale, aurait l’avantage de lever le voile sur la confusion du marché des placements financiers et de résoudre le problème de la transparence de l’information en regard de la crise financière actuelle.
Cette mesure permettrait de plus aux banques de pouvoir se reconcentrer sur leur rôle premier : le financement et non celui du gain. Regagner la confiance des citoyens vis à vis des banques, est essentielle.
Par ailleurs, le risque de faillite des banques n’est il pas un risque nécessaire à la régulation du système ? Cette nationalisation à court terme est-elle réellement une réponse à long terme ? Qui dit nationalisation, dit restructuration ...
"Informations très claires. Navigation aisée."