Suite à l’annonce de la baisse des taux d’intérêt, de Mario Draghi, président de la Banque Centrale Européenne (BCE), la conférence de presse de cette semaine était très attendue. La semaine dernière, la BCE a fait comprendre qu’elle n’hésiterait plus à agir. Elle a frappé un grand coup en baissant les taux. Son objectif est de relancer la croissance et la consommation, en europe. Pour se montrer convaincante, la BCE multiplie les initiatives dans le but de relancer l’inflation et, à terme, la croissance économique de la zone euro. Quelle a été la réaction des marchés financiers ? Cette méthode peut-elle convaincre les investisseurs qui sont, jusqu’ici, sur la défensive ?
Une réaction à la hauteur des espérances de la BCE ?
Après la nouvelle baisse des taux d’intérêt, la reprise d’un important programme de prêt à 4 ans pour les banques à des conditions très favorables, la BCE a montré sa détermination à agir.
Dès la parution de la décision, le dollar a grimpé face à l’euro et l’indice CAC 40 a gagné 3,5%. Cette réaction positive, à chaud, s’est progressivement éteinte. La parité dollar-euro a terminé à 1,12, ce qui signifie que la valeur du dollar a baissé sur la journée. De plus, l’indice du CAC 40 a reculé finalement de 1,70%. Les investisseurs font donc part de leurs doutes, le manque de confiance se fait ressentir sur les marchés financiers. L’annonce de la BCE n’a pas pu changer cet esprit incertain. Comment pouvons-nous expliquer une telle situation ?
Des investisseurs trop prudents ?
La première crainte des investisseurs, qui n’est pas des moindre, est au sujet de la croissance et de l’inflation. Les estimations sont sensiblement revues à la baisse en zone euro, et ce, jusqu’en 2018.
Ensuite, les nouvelles mesures monétaires, annoncées par Mario Draghi, sont ressenties comme des mesures de dernière chance. Les investisseurs n’y voient donc peu de perspectives.
Enfin, le doute est présent quant à l’efficacité des Banques Centrales. Les politiques monétaires en sont la principale cause. Les investisseurs doutent, et le sentiment de stress opère sur les marchés financiers.
Conclusion
Ainsi, nous pouvons voir qu’à court terme, la situation de doute sur les marchés a toutes les chances de perdurer. Le changement de politique monétaire n’est pas convainquant aux yeux des investisseurs, qui n’ont plus le goût du risque, suite à un premier trimestre 2016 très volatile sur les marchés.
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