Vendredi 20 novembre, Mario Draghi, président de la Banque Centrale Européenne (BCE), a relancé la possibilité d’une nouvelle intervention. La BCE se tient prête à agir pour relancer l’inflation, le plus rapidement possible. Pour de nombreux acteurs du marché, cette formulation ne laisse plus de doute sur un nouvel assouplissement de la politique monétaire de la banque centrale. A la fois pour dynamiser une inflation qui reste, à ce jour, loin de son objectif, et pour réduire tout risque de hausse de l’euro. Quel impact aura cette prise de décision sur l’économie européenne ?
La conjoncture actuelle
Le 3 décembre prochain se tiendra une réunion de politique monétaire. La BCE a fait savoir qu’elle allait revoir la portée de son action, notamment sur de nouvelles projections économiques.
La plupart des observateurs s’attendent à ce que l’institution renforce davantage son soutien à l’économie. Alors que l’inflation a stagné au cours de ces derniers mois, en octobre, les prix ont légèrement augmenté (+0,1%). Cette hausse reste loin des attentes souhaitées par la banque centrale européenne, à savoir une inflation « proche, mais inférieure à 2% ». Afin de renouer durablement l’économie et la croissance, la BCE veut davantage de stimulation monétaire qu’elle fournira elle-même.
Gestes de soutien à l’économie européenne
Ces derniers mois, les gestes de soutien vis à vis de l’économie européenne ont été nombreux. Entre la baisse de ses taux directeurs ou les prêts géants très bon marché mis à disposition auprès des établissements bancaires. L’institution a joué un rôle primordial. En lançant un vaste programme de rachat de dettes, de l’ordre de plus d’un milliard d’euros, elle est passée à la vitesse supérieure.
D’après le président de la BCE, « le niveau du taux de dépôt peut aussi renforcer les effets du programme d’achats d’actifs ». Or, le niveau du taux de dépôt qui s’applique aux banques, avait baissé, passant en négatif pour la première fois de son histoire, en juin 2014. Il affiche désormais -0,2%. Ce qui signifie que les banques doivent s’acquitter d’une redevance pour placer des fonds auprès de la BCE.
Conclusion
Ainsi, l’inflation pénalise les épargnants et de manière générale toutes les personnes ayant des revenus fixes. Elle fait baisser le pouvoir d’achat. Elle entraine également des taux d’intérêts élevés, cela gel la demande de crédits à la consommation. Toutefois, l’inflation profite aux emprunteurs, qu’il s’agisse d’entreprises et de particuliers. Elle allège leurs dettes. Les entreprises voient leur chiffre d’affaires augmenter. La banque centrale européenne a émis la possibilité d’une l’inflation ne dépassant pas les 2%. Le niveau de l’inflation n’engendrera donc pas de forte retombé économique puisqu’il restera faible, du fait des critères de convergence.
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