Aujourd’hui, la plus grande crainte des banques ne vient plus des banques en ligne mais de la finance participative. La « Fintech » (alliance de la finance et des nouvelles technologies) continue son expansion et prolifèrent de plus en plus. La "FrenchFinTech" affiche ses ambitions, multiplie ses services, se structure avec l’aide du secrétaire d’Etat au numérique qui encourage ce développement avec le souhait de faire de la FinTech « la fine fleur de la French Tech ».
Internet chamboule le secteur bancaire
Difficile de moderniser des banques traditionnelles en situation de monopole. Et pourtant, elles y ont été contraintes face aux offres alléchantes que proposaient les banques en ligne. Leur passage au "full digital" était une phase nécessaire pour tenter de retenir des clients beaucoup de moins en moins fidèles. Un français sur trois déclare avoir souscrit à un produit d’épargne en ligne et s’être renseigné sur internet sur les services d’autres banques avec des comparateurs de services bancaires. Le succès des banques en ligne est bien présent mais une nouvelle menace rode : LA FINTECH !
Cette grande famille qui réunit offre de prêt aux entreprises, à l’entrée de capital ou au financement du besoin en fond de roulement est considéré être le futur de la finance et l’économie de demain. Le client a alors un large choix d’investissement ou d’acteurs de services de prêt et peut ainsi se positionner sur un marché ouvert et concurrentiel. Autre avantage : une désintermédiation qui permet au client de ne subir aucun frais bancaire.
Ce secteur porteur et très prometteur attire de plus en plus d’investisseurs. Aux Etats-Unis les investissements ont triplé en 2014 passant de 3.39 milliards de dollars (2013) à 9.89 milliards de dollars. En Europe c’est la même tendance avec une progression des investissements de +215%. Ainsi entre 2008 et 2014, le montant des investissements est passé de 928 millions de dollars à 12.2 milliards de dollars dans le monde. Le poids du secteur est très important aux Etats-Unis mais le marché européen émerge !
Le nouveau challenge en Amérique pour la Fintech c’est le virement entre particuliers. Cette nouvelle offre pourrait capter 20% du marché américain représentant 30 milliards de dollars. La part du gâteau va être difficile à prendre sur ce marché car les géants du Net comme Facebook, Google ou même Apple s’y aventurent. La bataille sera rude et il est probable que seuls les plus « gros » restent !
Les FinTech française à l’unisson
Face aux menaces extérieurs et à la concurrence mondiale grandissante, les spécialistes de la FinTech française s’unissent autour d’une association « France Fintech ». Cette association accueille 36 start-up spécialisées dans le créneau des technologies financières. L’ambition de cette association est de donner une visibilité mondiale à la "FrenchTouch FinTech" et promouvoir les entreprises innovantes d’avenir.
C’est l’occasion aussi à la FinTech d’avoir du poids dans les discussions avec les pouvoirs publics et ainsi de pouvoir structurer ce jeune secteur en plein boom. L’association voit aussi avec cette création l’opportunité d’ouvrir des dialogues entre acteurs financiers, en particulier les banques, en vue d’éventuelle collaboration. Les Fintech le savent, elles ont besoin des banques pour avancer et continuer à se développer et innover car ces métiers sont adossés aux flux bancaires.
Du côté des banques, elles sont conscientes qu’elles devront collaborer avec ces start-up de la finance de demain pour perdurer dans le temps, leur avenir en dépend. La plupart des banques commencent d’ores et déjà à mettre en place des dispositifs de veille. Quelques banques nationales ont déjà fait le pas d’engager des partenariats avec France Digitale ou Player quand d’autres multiplient les initiatives pour créer des liens directs avec ces start-up. Les banques se dérident et se montrent plus ouvertes aux discussions de partenariat avec la FinTech. Les co-working banques – start-up FinTech serait-elle pour bientôt ?
Réinventer la banque de demain, c’est le pari qu’est en train de s’offrir la FinTech française. Consciente du potentiel grandissant de leur business, elles s’unissent ensemble autour de l’association « French FinTech » pour pérenniser leurs activités, concurrencer les géants mondiaux du secteur et donner de la voix face à la règlementation juridique et aux éventuelles partenariats banques-Fintech. Toutes deux le savent, les banques ainsi que ces start-up devront se serrer la main pour que chacune puissent tirer leur épingle du jeu sans menace que l’un étouffe l’autre. La certitude que nous avons sur ce secteur innovant c’est que c’est technologie démocratisent totalement la finance et redonnent le pouvoir d’agir aux consommateurs. Le nouveau challenge de ces start-up sera de faire face à la multiplicité d’acteurs mondiaux.
A propos de l'auteur
Stéphane van Huffel, Conseiller en gestion de patrimoine
Avis des clients de Stéphane :
Stéphane van Huffel débute sa carrière au sein de la branche d’investissement immobilier d'un grand promoteur français dans les fonctions opérationnelles et commerciales. Il évolue ensuite, toujours au sein du même groupe, vers un poste d'encadrement puis de directeur régional où il est chargé d'animer et d'encadrer cinq cabinets en France.
Son expérience confirmée de la fiscalité et de l'immobilier l'amène à créer son propre cabinet : Wast & Van en 2005 puis fonde netinvestissement avec son associé Karl Toussaint du Wast. Il est également co-fondateur du tour de France de l’immobilier et du baromètre des placements. Stéphane intervient régulièrement en tant qu’expert auprès de nombreux média français.
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"Très bon contact avec mon conseiller et des propositions de placements en phase avec ma stratégie d'investissement ainsi qu'au niveau de ma prise de risque acceptable. L'avenir me dira si les propositions étaient judicieuses"