Si à première vue, la politique du président Macron laisse à penser qu’il n’est pas un fervent supporter de la pierre, nous nous apercevons en creusant que sa démarche n’est pas anti immobilier.
En effet, son objectif premier est d’optimiser la distribution des aides au logement afin d’accélérer la construction sur des zones qui en ont besoin. Plusieurs réformes voient le jour concernant le projet de loi de finances du gouvernement. Comment Emmanuel Macron veut-il répondre à cette problématique d’augmentation de la demande de logements tout en orientant les français à investir dans des activités plus productives ?
Une idéologie d’économiste : les tenants et aboutissants de ces réformes
Comme évoqué précédemment, le président souhaite orienter l’épargne des français qui est actuellement basée en grande partie sur des obligations d’Etats et sur des biens immobiliers vers des solutions attractives pour l’économie française. Relancer la croissance économique est l’un des objectifs principaux de gouvernement d’Edouard Philippe. A cet effet, plusieurs réformes ont été pensées pour répondre à cet enjeu.
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Transformation de l’Impôt de Solidarité sur la Fortune (ISF) en Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI) : Ce nouvel impôt se base uniquement sur le patrimoine immobilier du foyer : Résidence principale et secondaire, investissements locatifs et divers.
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Le dispositif Pinel prolongé de 4 ans mais réduit aux zones Abis, A1 et B1.
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Les Aides Personnalisées au Logement (APL) : Nouveau mode de calcul pour déterminer les APL (sur les 3 derniers mois et non plus sur N-2). Cette mesure devrait faire économiser à l’Etat 3 milliards d’euros.
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La taxe d’habitation : 30% des foyers redevables seront exonérés (sous conditions de ressources) de cette taxe dès 2018.
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Réduire les normes : L’État prévoit également de faire baisser les coûts de construction en réduisant les normes environnementales et sociales, et ce, afin de faciliter la production « massive » des logements neufs.
Grâce à cette liste non exhaustive de réformes, Emmanuel Macron entend bien inciter les français souhaitant investir à choisir une solution adaptée aux besoins actuels.
Dans un premier temps, il focalise l’ISF uniquement sur les valeurs mobilières (IFI) afin de « décourager » les particuliers dans leur souhait d’investir dans des projets immobiliers considérés comme couteux et qui ne répondent pas à la forte demande des zones tendues. De ce fait, il souhaite orienter leur épargne vers des supports financiers attractifs pour l’économie et qui ne rentreront plus dans l’assiette d’imposition.
De plus, en réduisant les aides pour accéder à la propriété, le gouvernement espère rendre les français plus mobiles et aptes à se déplacer pour saisir les meilleures opportunités d’emplois.
Néanmoins, la politique de logement n’oublie pas de conserver des outils fiscalement incitatifs comme le dispositif Pinel pour attirer les investisseurs à placer leurs fonds sur des sous-jacents immobiliers répondant réellement à la demande. A fortiori, en se déplaçant pour trouver un emploi dans des villes dynamiques, les français ont de plus en plus de mal à se loger. C’est ici, que le président mise sur la prolongation du dispositif Pinel dans des zones redéfinies.
Contrairement au budget des français en matière de logement qui a progressé à peine de 2 points en en 10 ans, le budget de l’Etat a quant à lui doublé en 20 ans, passant de 20 milliards à 42 milliards.
Nous n’observons donc aucun relâchement dans les mesures prises par l’Etat pour atteindre ses objectifs. Comme dans plusieurs de ces engagements, Emmanuel Macron souhaite simplifier les réglementation qui ralentit souvent les investissements.
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