Emmanuel Macron, ancien ministre de l’économie et candidat à l’élection présidentielle, veut exonérer de taxe d’habitation près de 80% des Français, ce qui engendrerait un coût de 10 milliards d’euros par an à la charge de l’Etat et non des collectivités locales.
La taxe d’habitation est sans aucun doute l’un des impôts le plus mal-aimé des français. Alors quand Emmanuel Macron, en hausse dans les sondages, annonce qu’il désire réduire cet impôt, la proposition est alléchante pour les millions de propriétaires et locataires français.
Une mesure prise en charge par l’Etat
Ce projet ne « coûte(ra) rien aux collectivités locales », puisqu’elle sera à la charge de l’Etat, a precisé l’ancien ministre de l’Economie. « C’est la mesure la plus essentielle et la plus juste pour le pouvoir d’achat » a-t-il justifié.
Dès 2018, la taxe d’habitation sera atténuée et à partir de 2020, 4 français sur 5 ne paieront plus la taxe d’habitation. Pour plus de précision, si un couple avec deux enfants a un revenu inférieur à 5 000 euros par mois, il sera exonéré de taxe d’habitation.
L’Association des maires de France s’oppose à cette mesure
Suite à cette annonce, l’A.M.F a réagi très vite et elle a déclaré : « Une proposition a été émise d’exonérer de la taxe d’habitation 80% des habitants, privant ainsi les communes, et leurs intercommunalités, de 10 milliards de recettes, soit une perte de 36% de l’ensemble de leurs ressources propres. »
Selon eux, cette mesure serait électoraliste car il existe déjà de nombreux dispositifs dont bénéficieraient les habitants. « Ainsi, aujourd’hui, 42% des foyers en bénéficient, soit 13 millions de foyers environ » souligne l’A.M.F. L’association pense également que l’Etat ne pourrait pas prendre à sa charge cette mesure car « il ne compense plus réellement les conséquences de ses propres décisions ».
Progression de la taxe d’habitation en 2015
Pour 2016, la taxe d’habitation a augmenté de 1% dans les villes de plus de 100 000 habitants, d’après l’Observatoire annuel du Forum pour la gestion des villes. Cette taxe concernait 30 millions de ménages en 2015 et elle aurait rapporté 22 milliards d’euros de recettes aux collectivités territoriales. La taxe d’habitation varie selon la localisation du bien immobilier et ses montants exorbitants justifient une réforme de la fiscalité locale engagée de longue date mais qui peine à aboutir.
Conclusion
Emmanuel Macron compte tout de même conserver cet impôt mais en exonérant les placements financiers, l’épargne et autres valeurs mobilières afin de se focaliser sur ce qui appelle la « rente immobilière ».
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