L'essentiel des marchés 24-09-2020

Après un été relativement calme sur les marchés, la volatilité est de retour. Les craintes d’un possible reconfinement ressurgissent brutalement : la recrudescence des cas et les scénarios les plus pessimistes affolent les marchés.

Les banques centrales dans l’attente

Rappelons-le, les banques centrales ont sorti l’artillerie lourde au printemps pour soutenir l’économie confrontée au confinement. Les Etats sont également venus à la rescousse d’une économie vacillante.

Aujourd’hui, les Etats-Unis sont dans la dernière ligne droite des élections présidentielles. En attendant, il est exclu de voir se décider un nouveau paquet de mesures de soutien budgétaire. La Fed quant à elle confirme qu’il n’y aura pas de hausse de taux avant 2023. Elle reste muette quant aux rachats d’actifs pour aller plus loin dans le soutien de l’économie. En Europe, la BCE réfléchit sur la poursuite de son « Programme d'achats d'urgence pandémique ». Il lui reste quelques cartouches dans le cas où les nouvelles du front Covid empireraient.

Du côté de l’économie, le ralentissement économique pourrait être acté lors de la publication des indicateurs PMI cette semaine.
La dynamique semblait bonne cet été : les chiffres publiés ont été légèrement positifs par rapport aux attentes très alarmistes. La reprise semblait s’essouffler en Europe mais les indicateurs avaient quitté la zone « récession » pour revenir en territoire « croissance ».
Sans surprise, les versements de dividendes ont chuté de 22%, un record depuis la dernière crise financière mondiale.
Les publications d’indicateurs économiques sont attendues ces prochains jours et seront scrutés de près.

Le retour de la volatilité

Les marchés ont tous retrouvé des couleurs cet été : les bonnes nouvelles prenant le pas sur les moins bonnes. Les valeurs de la santé, de la technologie ou encore de l’information ont conduit les marchés sur des plus hauts.
Après un été relativement grisant sur les marchés, l’heure de la rentrée a sonné, annonçant une retour de la volatilité.

Du côté des marchés financiers, le CAC accuse sa plus forte baisse depuis les 3 derniers mois (-3.74%). Aux Etats-Unis, le Dow Jones lâche 1.84% et touche un de ses plus bas sur le mois. Le S&P500 s’inscrit dans le même tendance.
Rappelons que les marchés américains ont récemment connus de fortes turbulences dues aux valeurs technologiques (le Nasdaq, indice phare des techs, perdait 10% alors que Tesla perdait plus de 25%). Les bancaires souffrent également, entrainées par des suspicions de transactions suspectes entre 2000 et 2017 par le Consortium des journalistes d’investigation.

Que faire ?

Nous conservons notre position défensive pour deux raisons. Nous ne sommes pas à l’abri de nouvelles restrictions en Europe pour endiguer l’épidémie. Le risque géopolitique ressurgit également : Brexit, relations sino-américaines etc.
C’est pourquoi il nous semble judicieux de sécuriser ses gains et de conserver ou d’investir sur des thématiques résilientes et porteuses à long terme.