L’économie mondiale subit un choc d’une ampleur sans précédent. La crise sanitaire semble s’éloigner mais la crise économique qui en découle semble être devant nous. Pour sauver les entreprises, banques centrales et gouvernements ont agi rapidement et massivement. Des actions jamais égalées lors des précédentes crises.
Reprise lente de l’activité
Les publications de croissance économique pour le 1er trimestre sont bien évidemment le reflet de la récession attendue. Aux Etats-Unis, le PIB s’écroule à -4,8%. Le PIB français chute quant à lui de 5,8%. C’est définitivement acté : la récession est là. Ces chiffres laissent augurer un second trimestre bien pire encore. Cependant quelques éléments peuvent nous laisser entrevoir la lumière au bout du tunnel.
En Europe, la crise sanitaire semble se résorber : le nombre de décès des suites du Covid-19 recule de jour en jour et les pays entament leur déconfinement. L’activité reprend petit à petit, laissant présager une reprise économique d’ici cet été en Europe. La reprise est pour l’instant plus favorable au secteur manufacturier qu’au secteur non manufacturier. Aux Etats-Unis, un nouveau plan de soutien aux PME de 488 milliards de dollars a été voté.
Du côté de la Chine, premier pays touché par la crise, les chiffres d’activité témoignent d’un rebond de la production mais pas encore de la consommation. Il faudra encore quelques mois pour revenir à la normale.
Les plans de sauvetage mis en place vont permettre d’atténuer les effets de la crise mais il est encore difficile d’évaluer la vitesse de la reprise.
Rebond des marchés financiers
Les perspectives de bénéfices par action sont à nouveau revues à la baisse. Par ailleurs, les niveaux de valorisation sont revenus au plus haut de 2020. Les actions sont de nouveau attractives en termes de prime de risque mais les multiples sont trop élevés par rapport à ceux connus lors des précédents points bas de marché. Il est difficile aujourd’hui de savoir si les marchés valorisent correctement la crise que nous traversons.
Ce que nous pouvons constater, c’est que les entreprises de croissance avec des bilans solides et peu endettées ont mieux encaissé le choc et ont surperformé. Les valeurs les plus endettées tant sur les marchés actions que sur les marchés obligataires sont frappées de plein fouet par la crise.
Les classes d’actifs qui ont été privilégiées depuis le début de la crise sont sans surprise les plus défensives : or et obligations d’Etats. Après une période de forte volatilité au début de la crise, le segment de crédit d’entreprise a plutôt bien résisté.
Les questions sociales et environnementales sont revenues sur le devant de la scène et semblent être aussi un facteur de résilience. L’investissement ISR, ou à impact, a donc suscité un certain engouement.
Que faire ?
Il est difficile de prédire ce qu’il adviendra à moyen terme sur le plan économique et financier. Des incertitudes subsistent : seconde vague de contamination, remboursement des dettes contractées par les Etats, chômage de masse, vitesse de reprise de l’économie etc.
Nous préconisons toujours un retour progressif sur les marchés, en privilégiant les thématiques résilientes ou à impact, ainsi que les entreprises de croissance (santé, technologie, e-commerce). Pour les moins avertis qui souhaitent néanmoins se positionner sur les marchés, les produits structurés indiciels restent une bonne piste.
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