Le viager, instauré en 876 par Charles II vit peut-être ses derniers jours. En effet, connu de tous mais laissé de plus en plus de côté par les français, l’achat en viager ne représente qu’environ 2% des ventes immobilières. Lors du dernier salon national de l’immobilier à Paris, une étude démontrait que le viager serait enclin au désamour des français. Considéré comme « immoral », ce dispositif vise à parier sur l’espérance de vie des vendeurs. Quels sont ses avantages et inconvénients ?
L’achat en viager : le principe
Le principe de base reste le même : c’est le fait d’acquérir un bien immobilier en versant ce qu'on appelle une rente viagère jusqu'au décès du vendeur. Objectivement, une vente en viager peut être une solution très intéressante pour une personne âgée ou un couple de seniors. En général, les retraités, n’ont pas de revenus suffisants pour vivre sereinement. Et pour certaines personnes sans descendance, il y a un intérêt à vendre en viager puisqu'ils n'ont pas d'enfants pour récupérer le bien par la suite. Ce type de vente permet au vendeur de vivre avec de meilleurs revenus tout en vendant au fur et à mesure son logement.
L’achat en viager revient à parier sur la durée de vie du vendeur. Et de ce fait, cela représente un risque, car si le vendeur vit au-delà de l'espérance moyenne, le bien immobilier peut revenir plus cher que le prix réel de l'habitation. Dans le cas contraire, l'acquéreur peut faire une vraie bonne affaire financière et se voir devenir propriétaire d’un bien payé bien en dessous du prix.
Les contraintes du viager
Même si ce dispositif pourrait présenter des avantages, l’impossibilité d’occuper immédiatement le bien repousse les acheteurs (42% des sondés). Plusieurs inconvénients viennent à l’encontre de cette méthode d’achat. Le premier est sans aucun doute l’incertitude quant à la disponibilité du bien. Ensuite, le critère du prix : l’acquisition peut coûter bien plus cher qu’un achat en direct. Ces critères demandent une réponse pour un grand nombre d’acheteurs, vivre sur la base de l’aléa amène des réticences.
Conclusion
Même si le viager est bien connu des français (8 personnes sur 10), il reste néanmoins un choix peu utilisé par ces derniers. Environ 75% des français rejettent cette manière d’acquérir un bien. Perçue comme « moralement discutable », ce dispositif tend à disparaître. Cependant aucun changement n’est à prévoir, il vous est encore possible de trouver des opportunités d’achat de particuliers à particuliers ou par agence.
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