Ce n'est pas un phénomène connu mais pourtant il arrive que, faute de pouvoir les entretenir correctement, diocèses et collectivités mettent en vente leur patrimoine religieux. En effet selon l’Observatoire du patrimoine religieux (OPR), jusqu'à 5 à 10% des édifices pourraient être vendus, détruits ou bien encore abandonnés d'ici à 2030.
Les biens religieux, un investissement insolite
La nature de ces biens est extrêmement variable, elle peut prendre la forme du plus prestigieux ensemble patrimonial ou d'une modeste église de quartier construite dans les années 50. De même, le prix de vente d'un tel bien est lui aussi très variable : de 150 000 euros pour une église d’après-guerre à quelques millions pour une ancienne commanderie de templiers avec sa chapelle.
Un marché prometteur
Bien que l'on en entende très peu parler le marché des bâtiments religieux n'est pas nouveau et traite même régulièrement des biens appartenant à des congrégations (abbayes, prieurés, chapelles etc.), des particuliers et depuis deux à trois ans au clergé lui-même. Pour preuve, fin 2012 un site spécialisé sur le patrimoine religieux recensait 14 églises et 20 chapelles à vendre en France.
Les spécialistes du secteur prévoient même une amplification pour ce phénomène, d'une part grâce à l'offre abondante mise sur le marché et d'autre part grâce à l'attrait de plus en plus important des particuliers pour les «demeures de caractère».
Des destins surprenants
Le plus souvent ces biens se transforment en habitations de charme au caractère historique, toutefois, les investisseurs ne manquent pas d'idées pour reconvertir ces anciens lieux de culte en hôtels, bureaux, centres commerciaux, restaurants...
Pour vous donner un aperçu, une ancienne chapelle des jésuites dans l'Ouest de la France est devenue une boîte de nuit et l'église Saint-François-d'Assise, à Vandœuvre, près de Nancy, a été vendue récemment à un promoteur qui compte y installer une chaîne de fast-food KFC.
Plus rare et plus étonnant encore certaines églises, comme la chapelle Saint-Christophe à Nantes, peuvent être reconvertie en mosquée suite à leur achat.
Legislation des bâtiments religieux
À l'exception des biens appartenant à des particuliers ou des congrégations, les édifices religieux sont régis par la loi sur la séparation de l'Église et de l'État du 9 décembre 1905.
Pour les bâtiments construits avant 1905, c’est aux communes de se charger de l’entretien, exception faite pour les cathédrales, qui sont considérées comme appartenant à l’État. Les édifices construits après cette date appartiennent quant à eux aux diocèses.
Conclusion
Investir dans un bâtiment religieux se révèle être un marché prometteur et recèle donc de nombreux avantages pour les investisseurs qui auront le courage de se lancer dans cet investissement original. Seulement, afin de diversifier intelligemment votre patrimoine des précautions s'imposent car certains monuments peuvent, après achat, nécessiter de gros travaux de rénovation. C'est pour cette raison que ce genre d'investissement semble davantage s'adresser à des institutionnels ainsi qu'à des investisseurs chevronnés.
"Très bon contact avec mon conseiller et des propositions de placements en phase avec ma stratégie d'investissement ainsi qu'au niveau de ma prise de risque acceptable. L'avenir me dira si les propositions étaient judicieuses"