L’association de défense des consommateurs accuse des promesses de rendement surestimées et des pratiques déloyales des sites de crowdfunding , c’est pourquoi elle met en demeure six plates-formes de finance participative, en particulier les leaders des prêts PME Unilend et Lendix afin de supprimer des clauses abusives.
Les sites de crowdlending visés
L’UFC Que Choisir n’a pas que les banques et leurs frais de tenue de compte dans le viseur. Celles-ci vont sans doute se réjouir de la nouvelle étude brûlot de l’association de défense des consommateurs. En effet, l’UFC a décidé de s’en prendre aux nouveaux entrants de la finance ; c’est-à-dire les sites de crowdfunding, pour être plus précis les sites de crowdlending qui sont des plateformes de financement participatif d’emprunts au PME par des investisseurs non professionnels.
L’association demande l’aide de l’autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) de la Banque de France, afin qu’elle impose rapidement des contrôles.
« Notre analyse montre que les acteurs des placements participatifs fournissent un service médiocre aux consommateurs. La promesse des rendements surestimés, la présentation partiale et la sélection hasardeuse des projets à financer […] sont autant de manquements à la loyauté vis-à-vis des consommateurs » déclare l’association dans son dossier.
Les sites de crowdfunding jouent sur la méconnaissance des français dans le domaine de la finance
Les critiques de l’UFC face aux sites de crowdlending sont très virulentes car l’association insinue que ses sites profiteraient du « non-savoir » des français en matière financière. Elle affirme également que ses sites vont faire parler d’eux, car « en raison des défauts d’entreprises prévisibles, leurs rendements ne devraient pas être supérieurs à celui du Livret A, loin des 7% promis par les discours marketing ».
Les reproches de l’ACPR
Certains sites comme Lendix conseillent de faire plus de prêts afin de se prémunir des effets d’un incident. En effet, ils informent leurs clients sur les risques de perte des sommes misées, mais pour remédier à ce problème, ils conseillent d’investir encore plus.
Ces plates-formes cherchent en permanence à être crédibles en expliquant que leurs dossiers sont sélectionnés suite à des études et des analyses. Cependant, l’UFC affirme qu’ils cherchent seulement à présenter de façon partiale des dossiers qui ne seraient pas viables.
Conclusion
A l’heure actuelle, les sites de crowdfunding se démocratisent et visent un public peu averti des dangers. L’UFC Que choisir dénonce leurs pratiques immorales et fait appel aux pouvoirs publics pour régler cette situation.
"le service client est très agréable et montre une grande patience pour les novices; les frais d'entrée sont restreints, ce qui est très appréciables"