Après un début d’année florissant, le marché du crédit immobilier s’est vu stoppé net par l’instauration du confinement.
En effet, la mise place du télétravail pour une majorité de français dont les différents intervenants bancaires a rallongé les durées habituelles de proposition de crédit. Mais ce n’est pas la seule contrainte qui a été constaté depuis fin mars. Beaucoup de ménages ont subi des baisses de revenus liées à l’arrêt temporaire de l’activité mettant en pause leur projet d’achat immobilier.
De plus, dans ce contexte de taux historiquement bas, la politique des banques en matière de crédit immobilier commençait à se resserrer. De manière évidente, en mars, le nombre de nouveaux prêts immobiliers a chuté de presque 14% en France au vu des différentes raisons évoquées. A noter, que le confinement a débuté le 16 mars 2020, il est donc préférable d’attendre les résultats du mois d’avril pour avoir une image plus proche de la réalité concernant cette baisse.
Crédit immobilier : fin de l’essor ?
Alors que le crédit immobilier vivait ses meilleurs jours depuis ces dernières années et ces derniers mois avec des taux d’intérêts historiquement bas, ce n’est plus d’actualité pour le moment. Comme de nombreux secteurs d’activité, l’immobilier s’est figé par la crise du coronavirus qui s’est propagée à l’échelle internationale.
Jusque-là, rien ne semblait pouvoir ralentir l’essor du crédit immobilier tant prisé par les français en quête d’acquisition immobilière. Depuis presque 2 mois, le nombre de prêts a régressé et les professionnels du secteur s’interrogent sur la capacité des banques à maintenir leurs conditions et surtout à des taux aussi avantageux.
A ce propos, les chiffres évoqués dans l’étude du Crédit Logement sont à prendre avec des pincettes car c’est dans les semaines à venir que nous pourrons prendre la température du marché immobilier.
En effet, car si le nombre de prêts immobiliers accordés a chuté c’est en parti dû au fait que les français ont été contraints de rester chez eux afin de lutter contre la propagation du virus et entrainant du retard dans l’étude des dossiers. C’est à dire que les financements sont peut-être tout simplement reportés et non annulés.
Il est encore trop tôt pour mesurer l’ampleur de cette chute. Le constat devra être mené dans les semaines et mois à venir car jusqu’au 11 mai, date de déconfinement prévu, la baisse devrait s’accentuer.
Des conditions de financement moins souples
Crise du Covid-19 ou non, les autorités financières avaient déjà suggéré aux banques de durcir un peu leurs conditions de financement en raison d’un montant total de crédit historique sur le territoire français. La BCE (Banque Centrale Européenne) avait depuis ces dernières années mis en place une politique de Quantitative Easing visant à faciliter les conditions d’accès au crédit pour l’ensemble des ménages français.
Depuis le début de l’année 2020, ce resserrement s’est ressenti, notamment sur la durée des prêts octroyés (en moyenne sur 229 mois en mars 2020, soit un peu plus de 19 ans). Pour autant, ce sont surtout les conditions financières des ménages qui ont été plus encadrées au détriment des ménages les moins fortunés ou de jeunes actifs.
Globalement, les prêts restent et devraient rester à des conditions ultras favorables pour des acquéreurs ou investisseurs immobiliers.
Pour le moment, il demeure compliqué de juger l’impact sur l’immobilier résidentiel face à cette crise inédite. A ce sujet, nous vous invitons à visionner la vidéo du co-fondateur de Netinvestissement, Karl Toussaint du Wast.
A propos de l'auteur
Stéphane van Huffel, Conseiller en gestion de patrimoine
Avis des clients de Stéphane :
Stéphane van Huffel débute sa carrière au sein de la branche d’investissement immobilier d'un grand promoteur français dans les fonctions opérationnelles et commerciales. Il évolue ensuite, toujours au sein du même groupe, vers un poste d'encadrement puis de directeur régional où il est chargé d'animer et d'encadrer cinq cabinets en France.
Son expérience confirmée de la fiscalité et de l'immobilier l'amène à créer son propre cabinet : Wast & Van en 2005 puis fonde netinvestissement avec son associé Karl Toussaint du Wast. Il est également co-fondateur du tour de France de l’immobilier et du baromètre des placements. Stéphane intervient régulièrement en tant qu’expert auprès de nombreux média français.
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