La semaine dernière, nous faisions un focus sur les niveaux de collectes liés au produit d’épargne privilégié des français : l’assurance vie. C’est au tour du secteur de l’immobilier, au cours du mois de mai dernier, d’être décrypté. A cet effet, au second trimestre 2018, le nombre de permis de construire accordés a diminué de 3,9 %, surtout aux dépens des constructeurs de maisons individuelles ou des particuliers à qui les collectivités en ont accordé 10 % de moins. Par conséquent, le nombre de mises en chantier a lui aussi diminué au mois de mai entraînant en concomitance un recul du nombre de ventes de logements neufs. Quelles sont les raisons d’un tel ralentissement généralisé depuis le début de l’année 2018 ?
Les élections municipales de 2020
Selon certains professionnels de l’immobilier, cette décrue serait en parti due au lancement précoce des campagnes municipales à l’horizon 2020. Il existe aujourd’hui, un paradoxe entre « maires bâtisseurs, bienfaiteurs » et « maires bâtisseurs, battus ». En effet, pour éviter chantiers et grues au cours de leurs campagnes, certains élus actuels n’hésitent pas à mettre de côté des projets d’aménagement de logements collectifs ou individuels. En rejetant plusieurs demandes de permis de construire, l’amont de la chaine de production se grippe et c’est l’ensemble du secteur immobilier qui en pâtit.
Effectivement, le nombre de ventes d’immobilier neuf, sur les 6 mois glissants, a légèrement reculé. Néanmoins, aucune crainte à avoir, le niveau de cessions globales (ancien + neuf) devra tout de même frôler le record de l’année 2017.
Concernant le recul des permis de construire accordés, l'allongement de la durée d'instruction de ces autorisations se généralise. A noter que, de plus en plus de villes demandent des pièces et des délais supplémentaires. De ce fait, le délai normal d'obtention passe de 3 ou 4 mois à 8 mois ou plus dans une majeure partie des cas.
Des coûts de construction qui augmentent
Comme évoqué précédemment, la chaîne de production est touchée, tant en amont qu’en plein milieu des opérations de constructions. Et pour cause ; environ 100 000 logements ont été commencés depuis le début de l’année. Ce chiffre représente une baisse de 6,9% par rapport au semestre précédent. Les premiers touchés sont les promoteurs, qui souffrent d’une baisse de 8,9 %, dont 16,8 % pour les logements en résidence (pour étudiants, seniors, de tourisme). Même constat pour le démarrage des travaux en logement individuels, soit un ralentissement de presque 5%. L'explication est due au phénomène d’augmentation du coûts des matières premières et a fortiori des coûts de construction.
Confronté à plusieurs facteurs exogènes, le secteur immobilier neuf s’est tendu au cours de ces derniers mois. Néanmoins, le solde migratoire dans plusieurs grandes villes (Paris, Toulouse, Lyon etc.) étant toujours plus que positif, nous aurons toujours besoin de loger les habitants. De fait, les constructions neuves restent indispensables. Inscrivez-vous à notre newsletter pour suivre les actualités en temps et en heure comme de vrais netinvestisseurs !
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