Suite au séisme bancaire de 2008, où les états Européens ont majoritairement renfloué les caisses des différentes banques, les Institutions Européennes ont décidé de créer une Union Bancaire Européenne. Le principal objectif de cette union est d’empêcher que des crises bancaires se transforment en crise des dettes souveraines, ce qui avait amené les états et donc les contribuables à dépenser des milliards d’Euro pour secourir des banques en difficultés. Reposant sur trois piliers, c’est depuis le 1 janvier 2016 que le deuxième pilier de cette union le MRU (mécanisme de Résolution Unique) est entré en vigueur.
Le premiers pilier : le MSU
Le premier pilier de l’union bancaire était la mise en place du Mécanisme de Supervision Unique (MSU). Ainsi la BCE, depuis le 4 novembre 2014, est devenue le gendarme des principales banques européennes. Elle a ainsi étudié les bilans des établissement Bancaire Européen en les soumettant aux nouvelles règles établies par la directive Bale III. Le but de cette démarche était de montrer au monde financier et aux investisseurs, la robustesse des banques européennes. La BCE souhaitait également redonner de la confiance envers ces établissements que ce soit aux niveaux des investisseurs que des banques entre elles. Le but final de cette reprise de confiance, étant d’inciter les établissements à se prêter à nouveau des fonds entre eux.
Le deuxième pilier : le MRU
Le MRU est le deuxième pilier de cette union bancaire. A peine mis en place, il suscite déjà la polémique. En effet, le grand principe de cette nouvelle réforme est le « Bail In ». Il repose sur le fait qu’en cas de difficultés d’une banque, il sera d’abord fait appel aux actionnaires, à ces créanciers obligataires et à ses déposants détenant plus de 100000€ dans ses livres avant de se tourner éventuellement vers le Fonds de Recourt Unique (FRU). La polémique est née du fait que dans les établissements bancaires, les actionnaires et les créanciers obligataires ne sont pas que des grands investisseurs institutionnels. Il y a en effet une grande partie de petits épargnants.
Cette mésaventure a notamment fortement marqué les épargnants italiens, qui pour certains se sont vus dépouillés de toutes leurs économies. Mais la commission européenne rappelle que le préjudice subi par ces épargnants, n’est pas dû aux nouvelles règles instaurées mais à une méconnaissance des supports sur lesquels ces clients ont investi. Ce qui pose directement la question de la qualité du conseil amené par ses établissement bancaires vis-à-vis de leurs clients.
Le troisième pilier : le FRU
Le troisième pilier sur lequel la communauté européenne travaille est le Fonds de Résolution Unique (FRU). Il serait ainsi créer un fonds, abondé par les établissements bancaires qui interviendrait si le MRU ne suffisait pas. De fait, l’état n’interviendrait qu’en tout dernier ressort. Mais pour l’instant, ce fonds n’est qu’à l’étape de projet. Il faut déjà réussir à en définir les règles de création et de fonctionnement.
Les incidents de 2008 ont contraint l’Espace Européen à se moderniser et repenser son système d’aide en cas de crise financière. Alors que le Quantitative Easing a permis de rassurer les marchés financiers sur l’année 2015, la Communauté Européenne cherche des solutions pour ne plus retomber dans une crise des liquidités qui a bien failli faire chuter certains grands établissements bancaires. Il faudra voir dans le temps si ces nouvelles mesures sont bien accueillies par les marchés même si nous espèrerons ne jamais en avoir besoin.
A propos de l'auteur
Stéphane van Huffel, Conseiller en gestion de patrimoine
Avis des clients de Stéphane :
Stéphane van Huffel débute sa carrière au sein de la branche d’investissement immobilier d'un grand promoteur français dans les fonctions opérationnelles et commerciales. Il évolue ensuite, toujours au sein du même groupe, vers un poste d'encadrement puis de directeur régional où il est chargé d'animer et d'encadrer cinq cabinets en France.
Son expérience confirmée de la fiscalité et de l'immobilier l'amène à créer son propre cabinet : Wast & Van en 2005 puis fonde netinvestissement avec son associé Karl Toussaint du Wast. Il est également co-fondateur du tour de France de l’immobilier et du baromètre des placements. Stéphane intervient régulièrement en tant qu’expert auprès de nombreux média français.
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