Le rapport Colin et Collin, rapport sur la fiscalité du numérique effectué en juillet dernier, propose d'instaurer une taxation sur l'utilisation des données personnelles et les contenus produits par les internautes.
Un sujet d'actualité qui nous concerne tous
Que cela soit au niveau de l'adresse, des historiques de recherche, des coordonnées bancaires ou encore des achats effectués.. Jamais les données personnelles n'ont connu un tel succès de la part des acteurs du Web. Les deux experts présentent même celles-ci comme « une ressource essentielle de l'économie numérique » permettant de mesurer l'activité économique de nombreuses entreprises.
Mais également et avant tout, ils les comparent à un levier fiscal pertinent qui va permettre d'inciter les géants d'Internet, à savoir Google, Apple ou Amazon pour n'en citer que trois, à offrir plus de transparence et de vertu.
Pour se faire un programme en deux étapes devrait être mis-en place : tout d'abord, instaurer une fiscalité nationale basée sur la collecte et l'exploitation des données personnelles en France. Puis, dans un second temps, taxer le « travail gratuit » fournit par les internautes lorsqu'ils transmettent leurs données aux différents acteurs de l'économie numérique.
Comment la taxe est-elle établie ?
L'idée de ce projet serait de taxer les entreprises en fonction de la quantité et de l'utilité des données qu'elles stockent, c'est-à-dire l'ouverture de ces dernières.
En bref, plus une société va disposer de données privées et les exploiter pour son propre profit, plus elle sera taxée. Au contraire, si nous prenons le cas d'une société qui va ouvrir ses données et donc qui va les rendre moins exploitables financièrement, celle-ci sera traitée différemment de la première.
Pour le moment, il n'y a encore aucun élément en ce qui concerne les actions fiscales qui pourraient être envisagées au niveau international ; quant-à la France, tous les dispositifs du rapport devront être intégrés dans le projet de lois et de finances 2014.
Conclusion
Les internautes se montrent de plus en plus méfiants et le manque de protection des données personnelles peut être un frein à l'utilisation d'Internet, de ce fait, le gouvernement n'est plus le seul à s'intéresser à cette problématique et de plus en plus d'associations de consommateurs montent au créneau. La CNIL (commission nationale de l'informatique et des libertés) quant-à elle annoncera un « plan d'action sur l'éducation numérique » courant janvier et sa présidente, Isabelle Falque-Pierrotin, rappelle que « La taxation doit inciter à la protection de ces données. Pas l’inverse. »
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