La Banque Centrale Européenne a accepté de débloquer 233 milliards d’euros de prêts à long terme avec un intérêt nul voir négatif qui offre un levier conséquent aux banques pour accumuler des liquidités.
Un prêt accepté mais des objectifs à atteindre
Les banques concernant la zone euros ont accouru en masse sur les dernières offres de prêts avantageux accordés par la BCE dans l’objectif de stimuler les prêts à l’économie réelle. On dénombre 474 établissements bancaires qui se sont rendus au guichet de Francfort et la BCE leur a accordé 233,5 milliards d’euros sur une durée de 4 ans à un taux d’intérêt négatif soit -0,4%.
Néanmoins, elle a soumis des réserves et les banques devront atteindre des objectifs de crédit aux ménages (sans prendre en compte l’immobilier) et aux entreprises (hors finance). D’après l’agence Bloomberg, ce prêt équivaut au double de ce que les économistes interrogés avaient prévu.
Les banques ont sauté sur cette occasion pour mettre de côté des liquidités bon marché. Cette dernière vague d’opérations ciblées de refinancement à long terme, appelées « TLTRO II », a permis particulièrement aux banques italiennes, UniCredit (24,4 milliards) et Intesa (12 milliards) en tête, de se refinancer dans un contexte difficile pour elles.
TLTRO I et TLTRO II aurait cumulé 834 milliards d’euros
L’accumulation des opérations concernant TLTRO I et TLTRO II aurait permis d’injecter 834 milliards d’euros de liquidités vers les banques européennes. TLTRO I a permis d’emprunter 16,7 milliards d’euros et les sommes nettes allouées par la Banque Centrale auraient atteint un niveau record, soit 216 milliards d’euros. Pendant la précédente vague de prêt, 62,2 milliards d’euros auraient été alloués à environ 200 établissements.
L’aboutissement de ce programme est une preuve de changement de politique de la Banque Centrale Européenne. Elle pourrait envisager de remonter les taux des dépôts aujourd’hui négatifs (-0,4%), ce qui engendrerait une sorte de taxe sur les excès de liquidités des banques.
Conclusion
Suite à un raffermissement de l’inflation en zone euros et grâce aux quinze trimestres consécutifs de croissance positive, la BCE va mettre un terme en décembre 2017 à sa politique monétaire accommodante ainsi qu’à son plan massif de rachat de dettes qui sera diminué à partir du mois d’avril à 60 milliards d’euros par mois au lieu de 80 milliards.
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