Nouvelle réforme du Livret A

Ecrit par : Stéphane van Huffel

Conseiller en gestion de patrimoine

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La semaine dernière, Bruno Le Maire, ministre des finances, a énoncé sur le plateau de BFM TV quelle était la nouvelle réforme dans la longue liste des produits d’épargne. En effet, à partir de février 2020, le Livret A sera soumis à une nouvelle règle, permettant de simplifier le calcul de son taux. Avec un encours de 276 milliards d’euros, ce livret bancaire bien connu des épargnants français est en grande partie centralisé à la Caisse des dépôts et sert à financer le logement social. Néanmoins, le gouvernement a confirmé un gel du taux actuel du livret à 0,75% pour au moins deux ans. Que va changer cette réforme vis-à-vis de ce placement dépendant du taux d’inflation français ?

Une méthode actuelle considérée comme « inopérante »

Jusqu’en février 2020, le taux de rémunération du Livret A restera révisable deux fois par an, en janvier et juillet, en fonction d'une règle de calcul prédéfinie visant à garantir « en théorie » une rémunération au moins égale à celle de la progression des prix à la consommation. A cet effet, le gouverneur de la Banque de France établit des préconisations et demandes sur le sujet mais le dernier mot revient toujours au gouvernement. A noter, que Bruno le Maire s’est engagé à ne pas revoir à la baisse ce taux durant encore 2 ans.

Concernant le taux actuel, fixé en août 2015, l'écart croissant entre l'inflation et les taux de marché engendrés par la politique monétaire de la Banque Centrale Européenne (BCE), a compliqué la fixation de ce taux censé être un juste prix entre la rémunération des épargnants et le coût d'emprunt des organismes de logement social qui se financent avec les avoirs déposés sur les livrets A.

Les nouvelles modifications à venir : bonne ou mauvaise nouvelle ?

L’objectif de Bruno Le Maire est de simplifier la méthode de calcul du taux du livret A pour satisfaire l’ensemble des parties. Ce qu’il faut retenir, c’est qu’à compter du mois de février 2020, le taux du livret A se basera désormais « en fonction de la moyenne entre le taux interbancaire à court terme (EONIA) et l'inflation observée chaque semestre ». De plus, l’Etat ne se prive pas d’arrondir ce taux, non plus au quart de point le plus proche, mais au dixième de point.

A plus fortes raisons, le gouvernement assume pleinement les conséquences d’une telle réforme. En effet, ce placement n’aura plus l’intérêt prévu à sa création et le gouvernement visera à en éloigner les épargnants. En effet, aujourd’hui il existe d’autres placements permettant de financer l’économie réelle sans laisser dormir son épargne sur un support bancaire comme le livret A.

Néanmoins, le ministre des finances souhaite garantir que le taux du livret A ne pourra jamais être inférieur à un minimal absolu de 0,5 % et souhaite protéger le pouvoir d’achat des épargnants.

Cas pratique :

Appliquons le nouveau calcul dès aujourd’hui : si l’on considère une inflation moyenne de 1,1% et un taux monétaire EONIA à -0,35%, le taux du Livret A serait donc de 0,375%. Il serait donc ramené automatiquement à 0,5% (taux plancher). CQFD : c’est 0,25% de moins que le taux actuel.

En résumé...

Le livret est un placement historique, en effet il fête cette année ses 200 ans. Si son taux de rentabilité est peu attrayant, il apporte aux français une certaine sécurité dans leur épargne. Annexé à 0,75% de rendement contre une inflation d’environ 1,5%, sa légitimité se limite à sa liquidité et sa garantie. En se référant à cet article, l’avenir du livret A promet un futur défavorable pour les épargnants adeptes de ce type de livret bancaire.

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A propos de l'auteur

Stéphane van Huffel, Conseiller en gestion de patrimoine

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Stéphane van Huffel débute sa carrière au sein de la branche d’investissement immobilier d'un grand promoteur français dans les fonctions opérationnelles et commerciales. Il évolue ensuite, toujours au sein du même groupe, vers un poste d'encadrement puis de directeur régional où il est chargé d'animer et d'encadrer cinq cabinets en France.

Son expérience confirmée de la fiscalité et de l'immobilier l'amène à créer son propre cabinet : Wast & Van en 2005 puis fonde netinvestissement avec son associé Karl Toussaint du Wast. Il est également co-fondateur du tour de France de l’immobilier et du baromètre des placements. Stéphane intervient régulièrement en tant qu’expert auprès de nombreux média français.

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Le 2022-07-25 15:00:39 par Philippe R.
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