Suite à une prise de conscience environnementale du secteur financier, les acteurs de la COP23 s’adaptent progressivement et conçoivent de nouvelles innovations en phase avec la transition énergétique. C’est en ce sens que les green bonds ont été mis en place. Une entreprise, une association ou encore une organisation internationale émet une obligation sur les marchés financiers dans le but de financer des projets à bénéfice environnemental.
Un bénéfice de 130 milliards attendu cette année
Le marché des obligations vertes franchit le cap des 100 milliards de dollars une dizaine d’années après l’émission des tout premiers green bonds. Un résultat ne faisant que conforter la prévision annuelle de l’ONG Climate Bonds Initiative : atteindre une somme de 130 milliards de dollars. Ce marché a connu une croissance forte de 59%.
La Chine, la France et les Etats-Unis en sont les acteurs majeurs. La France, fidèle à son statut d’organisatrice de la COP23 excelle dans ce domaine. A elle seule, la France comptabilise 15% du volume d’obligations vertes émises dans le monde selon la Climate Bonds Initative. L’Hexagone assure cette position en innovant. Il est le premier pays à émettre des obligations environnementales souverains ; en d’autres termes émis par l’Etat. Ce dernier a levé le plus important emprunt vert souverain, soit 7 milliards d’euros.
La finance verte, un phénomène mondial
Les green bonds restent un terrain sur lequel l’Europe est en pointe. Elle enregistre à elle seule la moitié des émissions. Ces dernières années, la Chine enregistre un ralentissement. Quant à l’Amérique latine, l’émission de green bonds restent impressionnante par rapport à son PIB. Enfin, les investisseurs américains restent peu présents sur ce marché.
Pourtant, ils semblent de plus en plus concernés. En juin dernier, Apple a émis son deuxième green bond d’1 milliard de dollars. Si l’on intègre le marché des municipal bonds; green bons émis par les collectivités locales, la banque américaine se retrouve en première position mondiale au troisième trimestre.
Cependant, en termes de la structuration et du placement des obligations verte, la France reste le leader mondial grâce au Crédit Agricole CIB qui détient une part de marché de 6,7%, suivi de HSBC et de JP Morgan.
Conclusion
Le marché devrait rester dynamique et en pleine croissance les prochaines années. Néanmoins, davantage d’implication de la part des pays du G20 et de l’OCDE est attendue. Le Nigeria devrait être le premier pays d’Afrique à émettre un green bond souverain qui se fera dans sa monnaie locale. En Europe, de nombreux pays, tels que l’Irlande, la Belgique ou encore les Pays-Bas semblent intéressés par le phénomène.
"le service client est très agréable et montre une grande patience pour les novices; les frais d'entrée sont restreints, ce qui est très appréciables"