Lors de son entretien télévisé du 14 juillet, François Hollande a assuré que la reprise économique était là. De son coté le ministre de l’Economie, Pierre Moscovici, soutient les propos du président alors que les autres partis politiques ironisent à ce sujet.
Une gauche rassurante et optimiste
François Hollande a déclaré le 14 juillet : « Nous ferons autant d’économies que possible pour qu’il y ait le moins de prélèvements qui soient demandés ». « La reprise est là ! » a-t-il assuré, en citant « une production industrielle qui repart ». « Il y a l'assurance que le second semestre sera meilleur que le premier », a-t-il ajouté.
« Je me bats, je n'invente pas une mesure de plus [...] la politique, ce n'est pas de la magie, c'est une volonté, une stratégie, une cohérence », a expliqué le président qui a appelé les français à vaincre leur pessimisme, plus profond que dans « des pays en guerre ».
Mardi, le ministre des Finances, Pierre Moscovici, a soutenu son président en déclarant à l’Assemblée nationale : «c’est vrai que le France est en train de sortir de la récession », en réponse à une question du député UMP Dino Cinieri sur la déclaration du président lors de son interview du 14 juillet.
Ces déclarations s’appuient notamment sur les chiffres de l’INSEE et de la Banque de France qui prévoient une croissance positive de l’ordre de 2% pour le deuxième trimestre 2013. « Observez en effet les signaux qui apparaissent ici ou là. Je pense à l'investissement industriel qui repart plus qu'en Allemagne, je pense à la consommation des ménages, je pense au pouvoir d'achat, je pense aux embauches», a déclaré Pierre Moscovici.
Concernant le PIB, l’INSEE prévoit un léger rebond de 0,2% au deuxième trimestre après avoir confirmé une période de récession marquée par un recul de 0,2% de l’activité économique sur les deux derniers trimestres. Mais sur l’ensemble de l’année 2013, l’INSEE anticipe une contraction du PIB de 0,1% alors que le gouvernement prévoit une croissance de 0,1%.
Des partis d’opposition très critique
Les déclarations de François Hollande sur la reprise ont provoqué de vives réactions des autres partis politiques. Pour Valérie Debord de l’UMP (ex-députés de Meurthe et Moselle), le président a « manié les approximations en tentant d’imprimer un volontarisme dépassé après un an de politique brouillonne ». De son coté, Marine Le Pen, la présidente du Front national dénonce le « déni de réalité » du président et s’interroge : « Le président de la République vit-il dans le même pays que les Français ? Connaît-il les difficultés aujourd'hui éprouvées ? Sait-il que des millions de Français, chômeurs, retraités ou salariés pauvres, entrepreneurs en difficulté, souffrent ? ».
Jean-Louis Borloo, président de l’UDI, dénonce le fait que François Hollande ait jeté « le trouble sur le risque d'augmentation d'impôts en 2014, malgré son engagement formel et celui du gouvernement maintes fois réitéré devant la représentation nationale » De son coté Jean-Luc Mélanchon déclare que le candidat du changement s’est mué en « président de l’austérité, […] sûrement aveuglé par le soleil parisien,… »
Conclusion
« Grâce aux impulsions données depuis un an en matière de compétitivité, d'emplois, de rénovation, la reprise s'amorce et le pays commence à reprendre pied » a déclaré Bruno le Roux, Président du groupe PS à l’Assemblée. Malgré cette volonté forte d’y croire, le parti socialiste semble seul contre tous dans son combat contre la « sinistrose ».
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