Démarrant 2018 de manière favorable, le Livret A et le LDDS enregistrent une collecte nette de 3,9 milliards d’euros. Selon la caisse des dépôts, cette collecte est la plus forte depuis avril 2013. Pour illustration, elle avait été positive de 3,27 milliards en janvier 2017. Ainsi, l’encours total des deux livrets (intérêts capitalisés) s’élève à 379,9 milliards d’euros.
Livret A first
Avant toute chose, le regain de bienveillance pour le Livret A malgré son rendement faible de 0,75% est une des majeures surprises en ce début d’année. Nettement rétrogradé car très peu attractif, le PEL (Plan Épargne Logement) symbolise 8% seulement du total des placements contre 21% précédemment. Dans le même sens, sa collecte nette régresse de 66% pour un volume de 4 milliards d’euros. Son rendement actuel à l’instar de ses conditions générales est finalement plus contraignant que le livret A.
Autre constat, l’assurance-vie (placement favori des français) est en recul. La baisse du rendement des contrats en euros confirme cette tendance puisqu’elle démontre un basculement des fonds en euros vers les UC. Si les contrats en euros conservent la garantie de son capital, la logique patrimoniale d’allocation de portefeuille régule le transfert vers les unités de compte.
Moyen de riposte à la CSG
Si la plupart des placements sont concernés par la hausse de la CSG de +1,7 point à un niveau actuel total de 17,2%, les livrets défiscalisés y échappent. L’engouement des français pour le Livret A est ainsi soutenu par cette réforme. Ainsi, ce placement sûr, liquide et défiscalisé semble encore une fois conforter les antagonistes de la fiscalité.
À noter : les livrets réglementés ne sont pas les seuls à être privilégié par les français. Ces derniers continuent de garnir leurs comptes courants. Le flux des dépôts à vue s’élève également à 25 milliards d’euros selon la Banque de France.
Conclusion
Favorisant la sécurité au rendement, l’épargnant français moyen continue de vouloir privilégier l’épargne bancaire disponible tel que le LDD, Livret A, LEP au détriment de l’assurance-vie et autres placements financiers. Acceptant désormais son rendement net inférieur à 1%, le Livret A se voit naturellement privilégié et illustre la désorientation des ménages dans l’environnement de taux bas : sécurité et faible rendement. Récemment réformée et toujours dans le viseur du gouvernement, la fiscalité de demain va possiblement subir quelques modifications. Je vous invite ainsi à lire notre article Fiscalité de l’épargne : Et demain ?
Enfin, gardez en tête qu’avec 0,75% de « rendement » et une inflation à 1% l’année dernière, si vous avez un livret A ou un LDDS, vous perdez chaque jour un peu d’argent…. Mais au moins le capital est garanti.
"le service client est très agréable et montre une grande patience pour les novices; les frais d'entrée sont restreints, ce qui est très appréciables"