Le sujet des prévisions de croissance est, en France, très souvent source de désaccord et de contradictions entre d’études économiques, agences de notation, organisations telles que l’OCDE, FMI, l’INSEE, « Bruxelles », le ministère de l’économie, le gouvernement …. Dans ses prévisions de croissance le gouvernement actuel a tablé sur une croissance annuelle de 0,1%. La conjoncture économique mondiale est difficile et différente d’une région à une autre, d’un pays à un autre, et un retour à une croissance globale durable reste difficile à entrevoir. Alors pourquoi n’y a-t-il pas convergence des prévisions de croissance ? Est-ce une fausse bonne nouvelle ?
Une bonne nouvelle pour la croissance française
L’OCDE est la première organisation à avoir publié ses prévisions de croissance mondiale et notamment française. Son optimisme fait apparaitre selon ses données analytiques que les pays de l’OCDE sont sur le chemin de la reprise. Ainsi l’organisation fait le constat d’une meilleure performance que prévue en matière de croissance dans les pays du G7 au 2e trimestre. La hausse du PIB a atteint 1,1% sur les premiers mois de l’année. Les Etats-Unis sont bel et bien sortis de la crise et quant à l’économie japonaise son rebond est dû à la politique de soutien active et efficiente de la banque centrale japonaise.
Plusieurs pays émergents connaissent de réelles difficultés à retrouver le chemin vertueux d’une croissance forte, et Pier Paolo Padoan, chef économiste de l’OCDE constate que globalement « la croissance est plus forte dans les économies développées et moins forte que dans les économies émergentes ». L’exception restant la Chine dont les prévisions tablent sur une accélération de son PIB de 7,2% et 8,1% sur les 2 derniers trimestres.
En France, le second trimestre a porté de bons chiffres avec une progression de 1,9% du PIB en rythme annualisé. A ne pas douter ces bons chiffres de croissance au second trimestre rassurent et apportent la confirmation aux annonces du président François Hollande de cet été sur ce sujet.
Il est à noter que le pronostic de l’OCDE est supérieur aux prévisions officielles du FMI Fonds Monétaire Internationale qui prévoyait pour la France une contraction de 0,2%, tandis que la Commission européenne plus pessimiste, pronostique un repli de 0,1% du PIB français.
L’embellie conjoncturelle en France : fausse bonne nouvelle ?
L’embellie conjoncturelle annoncée par l’OCDE pour l’économie française ne fait pas l’unanimité parmi les spécialistes économiques. La France certes est sortie de la récession. Certaines organisations et spécialistes avancent 3 grandes raisons de ne pas se réjouir de cette embellie conjoncturelle. Ils estiment tout d’abord, qu’une croissance de 0,3% en France ne règlera pas un certains nombres de problématiques telles que la baisse durable des déficits et du chômage.
En second lieu, face au redémarrage du moteur américain qui a pour conséquence d’entrainer les autres économies et les économies européennes, la France frémit à peine à ce redémarrage. Ainsi le Royaume-Uni bénéficie de l’effet de croissance américaine avec 1,6% de croissance et dope l’Allemagne. De ce fait ils estiment que l’économie française n’ayant pas été entrainé par ces relais de croissance est au point mort.
Enfin, le gouvernement actuel a annoncé une pause fiscale et tandis que les élections municipales approchent la tentation du gouvernement d’annoncer des mesures de redistribution des fruits de cette croissance par un soutien du pouvoir d’achat, existe. Or, la France est loin d’être tirée d’affaire puisque la France risque d’afficher un déficit public de 4% sur l’année.
Pour ces raisons, un certain nombre de spécialistes s’accordent à tempérer l’optimisme des autres face à cette hausse de la croissance.
Les prévisions de l’OCDE optimistes pour 2013 et très largement supérieures aux pronostics des autres organisations telles que le FMI, l’INSEE… avec une croissance positive (+0,3%). Cette embellie conjoncturelle est à relativiser face aux défis que la France doit relever en matière de réduction de son déficit public, en matière de compétitivité, d’attractivité économique dans l’objectif de retrouver une place de choix sur l’échiquier européen et mondial des leaders économiques. Cependant cette euphorie dans les pronostics ne doit pas cacher les défis que la France doit relever face à ses concurrents proches en Europe et dans le monde. Et surtout se réformer car les défis économiques mondiaux sont importants pour l’avenir.
A propos de l'auteur
Stéphane van Huffel, Conseiller en gestion de patrimoine
Avis des clients de Stéphane :
Stéphane van Huffel débute sa carrière au sein de la branche d’investissement immobilier d'un grand promoteur français dans les fonctions opérationnelles et commerciales. Il évolue ensuite, toujours au sein du même groupe, vers un poste d'encadrement puis de directeur régional où il est chargé d'animer et d'encadrer cinq cabinets en France.
Son expérience confirmée de la fiscalité et de l'immobilier l'amène à créer son propre cabinet : Wast & Van en 2005 puis fonde netinvestissement avec son associé Karl Toussaint du Wast. Il est également co-fondateur du tour de France de l’immobilier et du baromètre des placements. Stéphane intervient régulièrement en tant qu’expert auprès de nombreux média français.
Dernier commentaire client
- Découvrir les SCPI
- Découvrir l'investissement immobilier
- Ce que change l'ISF en 2012
- FED : une hausse des taux directeurs imminente
- Hausses d’impôts : ce que prépare le gouvernement
- ISF 2012 : comment diminuer son imposition ?
- Impôts : le prélèvement à la source annulé ?
- La réforme sur la fiscalité : Patrimoine
- Lancement du Forum Fintech
- Les fintechs vont bousculer les services financiers (sondage)
- Les français prudents avec les placements financiers
- Les églises : nouvel investissement à la mode ?
- Niches fiscales françaises : un rabotement de 5%
- Nouveau président : des mesures fiscales pour l’été
- Perte de notre deuxième AAA
- Un nouveau produit financier au service de l'agriculture
- Une taxe sur la collecte des données personnelles ?
"Très bon contact avec mon conseiller et des propositions de placements en phase avec ma stratégie d'investissement ainsi qu'au niveau de ma prise de risque acceptable. L'avenir me dira si les propositions étaient judicieuses"