1) Comment ouvrir son PEA ?
L’ouverture d’un PEA peut être réalisée de différentes manières, soit seul auprès de son établissement bancaire ou d’une banque en ligne, soit par l’intermédiaire d’un Conseiller en Gestion de Patrimoine (CGP) ou d’un Conseiller en Investissement Financier (CIF). Dans ce deuxième cas de figure, l’investissement d’une partie de vos actifs financiers sur un PEA assuranciel ou bancaire passera par un ensemble d’étapes visant à s’assurer de la parfaite adéquation de votre demande à vos objectifs et à votre situation patrimoniale.
Dans un premier temps, votre CGP/CIF procédera à la réalisation d’un audit patrimonial. Ce dernier consiste en une photographie de votre situation professionnelle, personnelle et patrimoniale. Il a pour principal objectif de servir de base au conseiller pour l’élaboration d’une stratégie patrimoniale adaptée à votre situation globale.
Dans un second temps, votre conseiller va définir votre profil de risque c’est-à-dire la catégorie d’investisseurs à laquelle vous appartenez. Celui-ci va notamment se fonder sur votre degré d’appétence pour le risque, de vos connaissances des différents mécanismes boursiers et des placements financiers et immobiliers que vous avez réalisés précédemment.
Une fois ces deux étapes respectées, votre conseiller aura tous les éléments nécessaires en sa possession pour confirmer ou infirmer votre projet d’investir dans un PEA.
Il convient de rappeler que le PEA étant uniquement investi en actions européennes détenues en direct ou par l’intermédiaire de fonds financiers, il convient d’y investir qu’une partie limitée de vos actifs financiers. L’objectif étant d’éviter une surexposition aux marchés boursiers qui restent soumis à une très forte volatilité et privilégier en parallèle des supports d’investissement plus « prudents » afin de conserver une parfaite maitrise du risque.
2) Pourquoi ouvrir un PEA ?
A côté de l’avantage fiscal adossé à ce type d’investissement, il s’agit également d’un outil de diversification qui saura parfaitement convenir aux investisseurs ayant une appétence maîtrisée pour le risque et désireux d’optimiser de manière significative le rendement de leurs actifs financiers.
Afin de bénéficier pleinement des avantages inhérents au PEA, un certain nombre de règles doivent être respectées que ce soit au niveau du montant investi, de la durée de détention des actifs ou de la composition.
S’agissant du montant à investir, il n’y a ici aucune obligation légale d’un minimum de versements à la souscription, ces derniers pouvant être effectués en chèque, en virement ou en prélèvement. La seule condition étant que le montant total des versements ne peut excéder un plafond de 150 000 euros. Nous rappelons toutefois que les établissements peuvent imposer un minimum quant au versement initial.
Cet investissement est également doté d’un fort potentiel de flexibilité dans la mesure où il peut également faire l’objet d’un transfert d’un établissement à un autre tout en conservant son antériorité fiscale. Dans cette hypothèse, il convient de prêter la plus grande attention aux frais de transfert pouvant varier d’un établissement à un autre.
S’agissant de la durée de détention. Afin de bénéficier de l’exonération totale des plus-values générées, il convient de conserver son PEA 8 ans minimum. Passé ce délai, le détenteur sera uniquement soumis aux prélèvements sociaux des 15.5%. Ce même niveau d’imposition va s’appliquer pour tous les rachats effectués entre la 5ème et la 8ème année. Attention dans ce cas de figure, tout rachat partiel entraine une impossibilité de réaliser des versements complémentaires par la suite et tout rachat total entraine une clôture du PEA. Il vous sera également possible de transformer la capital en rente viagère et ainsi bénéficier d’une rentre défiscalisée.
Avant la 8éme année, le régime du PEA est beaucoup moins souple. L’un des grandes particularités à laquelle il faut prêter la plus grande attention réside dans les rachats partiels. Plus précisément, tout rachat effectué avant les 8 ans du contrat entraine obligatoirement la clôture du PEA et la vente automatique de l’ensemble des titres présents au sein de ce dernier. Les fonds seront alors soumis à l’impôt et aux prélèvements sociaux. La seule exception à noter étant celle du décès du détenteur.
La dernière règle à respecter lorsqu’on décide d’opter pour un investissement en PEA est relative à la composition de ce dernier. A contrario du contrat d’assurance vie où il vous est possible d’y loger une grande diversité d’actifs financiers (Actions, obligations, produits structurés, OPCI, SCPI ou SCP), la composition du PEA est beaucoup plus restrictive. Plus précisément, peuvent être logés au sein d’un PEA les actifs suivants :
- Les titres des sociétés européennes en direct et ce indépendamment de la taille de la capitalisation.
- Les parts de FCP et SICAV qui sont des fonds d’investissement collectif détenant des titres de sociétés.
Sur ce dernier point, nous vous conseillons selon votre niveau de connaissance des marchés boursiers et du temps que vous souhaitez consacrer à la gestion de votre PEA, d’opter pour un investissement par l’intermédiaire de FCP ou de SICAV.
Compte tenu de la grande volatilité dont peuvent faire preuve les marchés boursiers, le recours à des parts de FCP par exemple vous offre la possibilité de bénéficier du savoir-faire de grandes maisons de gestion ayant pignon sur rue et ainsi profiter pleinement du potentiel de performance généré par les marchés et ce indépendamment du cycle dans lequel nous nous trouvons.
Plus précisément, la société de gestion sélectionnée aura préalablement définit sa politique d’investissement et aura pour objectif d’adapter sa stratégie d’investissement en fonction de l’environnement de marché.
Si le PEA se présente comme un investissement fiscalement avantageux, il est néanmoins impératif de définir en amont la part du patrimoine que l’on souhaite y investir, ainsi que les objectifs patrimoniaux poursuivis.
Comme nous l’avons vu précédemment, les fonds doivent être investis à moyen/long terme (8 ans minimum) afin de bénéficier de l’avantage fiscal et ce peut ne pas convenir à certains investisseurs ayant besoin d’une forte disponibilité de leurs actifs financiers.
A cette fin, nous vous conseillons de vous rapprocher de votre Conseiller en gestion de patrimoine seul à même de vous accompagner dans la définition de votre stratégie patrimoniale et sélectionner conjointement avec vous le PEA le plus adapté que ce soit en terme de qualité des fonds disponibles ou encore des frais de tenue de compte pouvant varier fortement selon les établissement bancaires.
On vous accompagne dans les étapes de votre projet !