1. Les SICAV et FCP : des supports de la famille des OPCVM
► Généralités
Les Organismes de Placements Collectifs en valeurs mobilières (OPCVM) sont gérés par des sociétés agréées dans la gestion de l’épargne publique qui « transforment » en parts ou en actions les sommes investies par le particulier dans l’OPCVM.
Et, SICAV et FCP sont donc des supports de la famille des OPCVM. Ils ont un même avantage, ce sont des supports qui permettent de simplifier l’accès des investisseurs au marché boursier puisque sans être un fin connaisseur en la matière, il est possible d’y réussir son placement financier grâce à ces sous-jacents.
En effet, en investissant dans un OPCVM, que ce soit une SICAV ou un FCP, vous confiez votre argent à un gestionnaire de fonds spécialisés qui vous assure une gestion professionnelle de vos actifs. Il a donc pour mission de faire les meilleurs arbitrages afin d’augmenter la valeur de votre portefeuille.
Vous avez la possibilité de suivre ces arbitrages grâce aux comptes rendus de gestion qui sont généralement envoyés chaque trimestre ou remis sur demande par l’intermédiaire de votre gestionnaire. Mais ces comptes rendus sont aussi disponibles sur les sites internet des sociétés de gestion.
En outre, ce placement permet de diversifié votre portefeuille et donc de mutualiser le risque car un fonds contient plusieurs placements. Grâce à cette diversification, la baisse de la valeur de certaines OPCVM peut alors être compensée par la hausse d’autres valeurs boursières.
En terme de gestion du risque et de complémentarité, nous distinguons plusieurs classes d’OPCVM :
- OPCVM monétaires : peu risquées, conservation courte possible,
- OPCVM obligataires : risque maitrisé, conservation de quelques années,
- OPCVM d’actions : plus risquées que les deux autres,
- OPCVM diversifiées : rassemble les trois types d’OPCVM vues précédemment dans des proportions choisies en amont par la société (30% d’actions max par exemple),
- OPCVM à formule : vous connaissez le rendement à la souscription comme le temps d’investissement ce qui implique un temps de conservation déterminé.
Enfin, pour éviter l’impact des fluctuations boursières, il est aussi conseillé de garder ce type de placement à moyen voire long terme. A ce titre, et dans un souci de maitrise, plus le placement est catégorisé comme risqué, plus une durée de détention longue est recommandée.
Et sachez qu’il faut prévoir des frais d’entrée (de 0,5 à 5%), de sortie, de gestion (prélevés directement sur le portefeuille) et de droits de garde qu’il s’agisse d’acheter ou vendre des parts de SICAV ou FCP. Nous détaillerons cela plus bas.
► Fiscalité des OPCVM
En ce qui concerne la fiscalité, il est bon de savoir que les produits de gestion collective n’ont pas une fiscalité spécifique et que les revenus sont donc imposés selon la nature du support : actions, obligations, etc… .
Avant le 1er janvier 2018, les produits générés par des actions ou obligations étaient donc imposés dès le 1er euro soit sur le revenu soit au prélèvement libératoire forfaitaire de 36,5% avec les prélèvements sociaux inclus. En optant pour l’imposition sur le revenu, il était possible de profiter d’un abattement de 1525 euros ou 3010 euros en couple.
Désormais, depuis la loi de Finance 2018, c’est le Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU) qui s’applique. Il est de 30% avec une répartition de 17.2% de prélèvements sociaux et 12.8% d’impôt sur le revenu. Dans ce cas, vos moins-value peuvent être appliquées sur vos plus-value pour diminuer l’assiette imposable.
Cette fiscalité est celle par défaut mais vous pouvez opter pour le barème progressif de l’impôt sur le revenu si c’est préférable pour vous. Pour faire simple, si votre Tranche Marginale d’Imposition (TMI) est de 0 ou 11%, ce sera profitable.
Ceci d’autant plus que dans ce choix, vous pouvez profiter d’un abattement pour durée de détention entre 50 et 65%.
Attention, comme nous l’avons vu en introduction, la fiscalité des OPCVM détenues dans un placement tel que l’assurance vie ou le PEA sera concernée par la fiscalité de cette enveloppe fiscale. C’est bien la fiscalité de l’enveloppe qui prime ! Je vous renvoie vers les guides vous présentant ces produits et leur fiscalité associée.
2. Les principales différences entre SICAV et FCP
► la nature juridique du support
La principale différence entre SICAV et FCP réside avant tout dans la nature juridique de chacun des 2 supports.
SICAV :
La SICAV est une société d’Investissement à Capital Variable et c’est une société anonyme qui émet des actions.
Tout investisseur achetant des actions ou obligations devient actionnaire ou créancier. Il peut par conséquent s’exprimer sur la gestion de la société au moment des assemblées générales (droit de vote) de chacune des SICAV figurant dans son portefeuille d’OPCVM. En tant que personne morale, la SICAV possède un conseil d’administration comme pouvoir de gouvernance constitué d’actionnaires.
Pour réaliser un gain, l’investisseur en SICAV doit revendre ses actions au moment où le cours est plus élevé qu’à l’acquisition des actions en question. Pour calculer la valeur de vos parts, il s’agit de déterminer la valeur des actifs détenus au moment de la vente.
FCP :
Dans cette typologie, vous intégrez finalement une « copropriété » de valeurs mobilières. En fait, votre capital est investi dans un portefeuille d’actifs communs avec d’autres épargnants. En échange de votre concours, vous détenez des parts. Ces dernières sont liquides, c’est-à-dire que vous pouvez les revendre. En l’occurrence, le raisonnement est simple : la valeur de votre part est celle de la totalité des actifs divisée par le nombre de part.
Un FCP est géré par une société agissant dans l’intérêt de l’ensemble des porteurs de parts. Contrairement aux SICAV, vous n’avez aucun poids dans les décisions prises.
► la taille du support et les risques associés
L’autre caractéristique qui différencie SICAV et FCP, c’est le capital minimum requis.
SICAV :
Les SICAV pèsent a minima 7.5 millions d’euros. Cette capitalisation importante permet des investissements conséquents. Il en découle une exposition aux risques plus élevées car les pertes peuvent être à la hauteur des capitaux investis. N’oubliez pas que ce sont des sociétés à capital variable. Pour euphémiser le propos, il existe des SICAV monétaires qui présentent une maitrise du risque optimale avec un potentiel de gain moins élevé bien évidemment.
FCP :
Les FCP sont des véhicules plus petits. Ces fonds s’ouvrent avec un capital minimal de 400 000€. De par le fait, ils sont généralement plus spécialisés. Par exemple, il peut etre composé de valeurs françaises exclusivement. Cela peut être aussi un secteur d’activité comme l’immobilier ou l’innovation.
La sécurisation de votre placement dans les FCP comporte des risques également. Car ce n’est pas la taille qui importe. C’est plutôt la qualité de la société de gestion qui importe. En effet, il est primordial de connaitre leurs domaines d’expertise pour choisir le bon gestionnaire en fonction de la stratégie envisagée. Si l’harmonisation des fonds se fait sur une approche sectorielle, une même société de gestion n’est pas forcément compétente sur tous les secteurs.
Au final, les SICAV et les FCP présentent une différence de taille ce qui n’est pas forcément une « différence de taille ». A travers cet élément, vous devez en profiter pour diversifier vos engagements. C’est la complémentarité de ces fonds qui génèrera de la performance dans un risque acceptable pour vous.
► Les frais
Il n’y a pas de distinction à ce niveau là mais il est important d’aborder ce point pour une approche complète du sujet.
Ces supports comprennent des frais. Nous avons vu que vous confiez vos fonds à un gestionnaire ou un conseil d’administration. A ce titre, il est normal qu’ils soient rémunérés.
Les frais sont les suivants :
- Frais d’entrée : un pourcentage sur les fonds investis
- Frais de sortie : ceux concernés lorsque vos fonds sortent du fond
- Frais courants ou de gestion : frais annuels
- Commission de performance : si le fond dépasse ses objectifs, il peut percevoir une commission sur la surperformance réalisée
Bien sûr, comme tout à chacun, les frais sont un sujet qui fâche et il faut les considérer dans vos choix. Pourtant, il faut simplement admettre que réaliser des plus-value comprises entre 3 et 8% par ans n’est pas donné à tout le monde. C’est un travail d’experts que représente les SICAV et les FCP. La encore, le tout est de bien choisir cet expert !
► Le document d’information client (DIC)
Pour bien appréhender l’ensemble des points vus ensemble, vous pourrez consulter le Document d’Information Clé de l’Investisseur du fond (DIC). C’est un document standardisé au niveau européen qui a pour objectif que l’investisseur ai toutes les informations principales concernant le support présenté.
Il doit être porté à la connaissance du client avant toute souscription.
Vous aurez toutes les particularités du fond dans cette synthèse. C’est peu ou prou sa carte d’identité.
A l’intérieur, vous aurez :
- Stratégie du fond : sa politique et les caractéristiques essentielles
- Sa composition selon les instruments financiers utilisés (actions, obligations, etc…)
- Degré de risque : sur une échelle de 1 à 7 (comme votre degré de douleur chez le médecin !)
- Les frais perçus détaillés plus haut
- Les performances passées (même si elles ne préjugent pas des performances futures comme le veut l’adage !)
Voici un tableau récapitulatif des différences entre SICAV et FCP:
Forme juridique | Qualité des souscripteurs | Capital minimum | |
---|---|---|---|
SICAV | Société anonyme ayant pour objet la gestion d'un portefeuille de valeurs mobilières. | Actionnaires | 7,5 millions d’euros |
FCP | Copropriété de valeurs mobilières. | Porteurs de parts | 400000 euros |
Retenez que dans tous les cas, SICAV et FCP sont des types d’OPCVM qui vous permettent d’avoir un accès simplifié au marché boursier.
Conclusion
Même si les différences entre SICAV et FCP sont subtiles, les connaître permet de mieux appréhender le marché des OPCVM. Un marché qui peut s’avérer très technique et sur lequel le niveau de prise de risque dépend du sous-jacent choisi.
Bien sur que la structure juridique vue ensemble dans ce guide permet d’appréhender les différences entre SICAV, FCP, etc… Mais comme nous avons pu l’aborder également dans ces placements collectifs, ce ne peut pas être votre seul axe de traitement.
Baser son choix sur ce seul item parait excessivement réducteur. Il est primordial de choisir ses fonds financiers avec une grille de lecture plus large. La nature de l’investissement (action, obligation, monétaire, diversifié, etc…) aura une incidence sur le risque encouru et par effet ricochet la durée de détention conseillée. A ce titre, soyez précis dans votre horizon d’objectif.
Ensuite, vous devez être sensible au choix de la société de gestion et de sa capacité à analyser un marché donné.
De plus, les actifs détenus (immobilier, société non cotées, cotées, obligations d’Etat, d’entreprises, etc…) en tant que sous-jacents sont le cœur même de la où est placé votre argent. Ils ont des particularités essentielles et leur nature organise leur bonne organisation.
Pour finir, sachez qu’en matière de support financier, il est primordial de porter une attention particulière au « prospectus », document d’information remis par votre intermédiaire financier. En effet, celui-ci doit être décrypté et bien compris par l’investisseur afin de faire ses choix de placements financiers en connaissance de cause et ainsi profiter au mieux de la performance des supports.
Nous venons de le voir, l’analyse et le choix des fonds peut vite devenir un casse-tête pour un non érudit. Ceci d’autant plus que le fond « magique » n’existe pas ! C’est avant tout la complémentarité, la diversification et la décorrélation qui permet une stratégie avec le meilleur ratio performance/risque.
En ce sens, c’est le travail de vos chefs de projet patrimoniaux de vous guider vers « l’assemblage » le plus efficient pour vous. Car là encore, ce qui correspond à votre voisin ou ami n’est peut-être pas (et surement pas d’ailleurs !) ce qui vous conviendra le mieux.
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