Bien que faisant partie depuis longtemps du paysage financier français, l’investissement au capital d’entreprises non cotées, ou Private Equity, n’a pas connu la même envolée en France que dans les pays anglo-saxons depuis le début des années 2000.
Mais le dynamisme tricolore du secteur est en plein éveil, marque par une collecte globale de plus de 6 milliards sur les 6 premiers mois de l’année.
Désormais, de gros opérateurs se sont positionnés sur cet axe d’accès à l’investissement pour les entreprises françaises en création ou en développement. « C’est une quatrième voie capitalistique (après les voies familiale, étatiques et boursière) » comme le déclare Olivier Millet, président de l’Association française des investisseurs pour la croissance (Afic).
Devenu attractif pour les grands noms de la place financière hexagonale, le Private Equity à la française se caractérise par sa stabilité et sa fonction d’aide au développement et à la croissance d’entreprises installées. Si la création pure, type start-Up, attire souvent plus la lumière, le changement de taille et d’échelle de pénétration de marché (export, croissance externe etc.) reste les voies les plus suivies par les investisseurs.
Et la France compte déjà de très belles signatures qui se dotent de moyens importants en effectuant de belles levées de fonds leur permettant de s’inscrire comme des acteurs actifs de la croissance nationale. Les observateurs estiment à plus de 20 milliards les capacités futures des acteurs du Privat Equity à cinq ans. Benjamin Paternot, responsable de l’activité de fonds de Bpifrance estime que « dans le segment de l’innovation, la plupart gèrent aujourd’hui plus de 100 millions d’euros, un montant rare il y a quelques années ».
Et cet élan positif ne touche pas que les investisseurs français. La réussite de quelques pépites nationales au rayonnement désormais européen voire mondial, tel que BlaBlaCar ou Criteo, attire de plus en plus d’investissements étrangers. En un an, leur part dans les collectes de fonds a augmenté de 14 % et ne devrait pas connaître de ralentissement dans le contexte actuel de rendements faibles sur les marchés cotés. En effet, cette classe d’actifs (entreprises non cotées) dégage depuis une décennie des rendements moyens très attractifs (plus de 10 %) et est relativement protégée des fortes incertitudes dues à la volatilité ambiante.
Conclusion
La France semble enfin s’armer de moyens et d’outils pour améliorer l’accès de son tissu d’entreprises au financement de leurs croissances. Et ce avec des perspectives positives et attractives pour les capitaux étrangers. Un mouvement lent à démarrer mais qui semble lancé désormais, pour le plus grand bien, il faut l’espérer, de l’économie réelle hexagonale.
"Très bon contact avec mon conseiller et des propositions de placements en phase avec ma stratégie d'investissement ainsi qu'au niveau de ma prise de risque acceptable. L'avenir me dira si les propositions étaient judicieuses"